Exit le Cinéma, l’aviation d’affaires s’installe à Francazal

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Le 4 juin dernier, la SEFTA (société d’exploitation Toulouse Francazal Aéroport) a obtenu la concession par l’Etat de cette ancienne base militaire pour 45 ans. Associant  la SNC Lavalin, l’Aéroport Toulouse-Blagnac et la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Toulouse, elle va donner une seconde vie à cet aérodrome en développant des activités dédiées à l’aviation d’affaires, à l’aéro-industrie et à la Défense.

 

Suite à la fermeture de la base aérienne de Francazal en 2011, le site a été transformé en un nouvel aérodrome civil géré par la société SNC-Lavalin. Cette dernière s’est vue attribuer le 4 juin dernier la tête de la SEFTA (société d’exploitation de l’aéroport Toulouse-Francazal) qui a obtenu mardi dernier, par l’Etat français, la concession pour 45 ans de l’aéroport de Francazal. Cette société regroupe plusieurs acteurs locaux impliqués dans le secteur de l’aéronautique. « Nous sommes trois actionnaires engagés dans le développement de l’aéroport : la SNC-Lavalin à hauteur de 51 %, l’Aéroport Toulouse-Blagnac à 39 %, et la Chambre de Commerce et d’industrie de Toulouse à 10 % », annonce Bertrand Bilger, président de la SEFTA et vice-président de SNC-Lavalin. « Notre objectif est de conforter Toulouse dans sa position de capitale mondiale de l’aéronautique » en développant des activités spécifiques comme l’aviation d’affaires. « Les clients affaires veulent le moins de contraintes possible. En embarquant à Francazal, ils gagnent du temps, notamment en termes de procédures de sécurité », indique Jean-Michel Vernhes, président du directoire de l’Aéroport Toulouse-Blagnac. La direction du site souhaite également le maintien des activités de Défense qui représentent 2500 mouvements aériens militaires par an et souhaite développer des activités dans le secteur de l’aéronautique. Aujourd’hui, 19 entreprises auraient déjà donné leur accord pour s’installer sur le site.

 

« À terme, un potentiel de 1000 emplois »

Les trois actionnaires, dans le cadre de cette Délégation de Service Public, ont décidé « d’investir à hauteur de 10 millions d’euros pour les cinq prochaines années » pour la rénovation et le réaménagement des structures existantes. La réhabilitation des pistes, des voies de circulation, du balisage et des hangars va débuter courant 2014. « À terme, il y a un potentiel de création de 1000 emplois », a annoncé Patrice Cohade, vice-président de la CCI de Toulouse, qui prévoit « des retombées économiques et sociales importantes pour la région ». Le projet de studios de cinéma, rejeté en décembre 2012 par les services de l’Etat, aura donc « eu le mérite de leur donner plus de temps pour la réflexion et de proposer aujourd’hui un projet plus mûr ».

 

Article de Charles Monnet