Arborati : la marque toulousaine qui remet l’art à la mode

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Créée en 2012, « Arborati » est une marque toulousaine de prêt-à-porter. Inspirée d’œuvres d’art à part entière, cette jeune start-up n’imprime que des tableaux et autres créations originales sur ses vêtements. Rencontre avec Olivia Lans-Hebrard, une des trois fondatrices de la marque qui vient de boucler sa première levée de fonds de 300 000 euros auprès des Capitole Angels.

 

Toulouse Infos : Cela fait déjà 2 ans que votre boutique « Arborati » a vu le jour. D’où vous est venue l’idée de cette start-up ?

Olivia Lans-Hebrard : J’aime les manifestations culturelles et particulièrement l’art. Il y a 3 ans, j’ai eu un coup de cœur pour un tableau et pour le message que pouvait faire passer l’artiste à travers son œuvre. Le fait de pouvoir reproduire des œuvres d’art sur des objets a donc été une révélation, une évidence. Tout comme ce tableau, les vêtements, les accessoires, ont une histoire, un sujet. C’est donc ça qui m’a inspiré, puisque à notre tour, avec Olivier Mathiot (PDG Priceminister) et Daniel Luciani (PDG Icom), nous avons voulu raconter les petites histoires qui accompagnent nos produits.

T.I : « Et si l’œuvre d’art c’était vous ? », est le slogan d’Arborati. Quelle « touche d’art » apportez-vous dans vos produits ?

O.L-H : L’idée est de reproduire des œuvres d’art sur des supports et accessoires de mode en édition limitée. Tous nos produits ont une histoire et sont liés à un sujet de société. Par exemple, la prochaine collection sera exclusivement féminine avec des objets type brésilien, petit clin d’oeil pour la Coupe du Monde de Foot. Arborati est donc une start-up basée à Toulouse mais qui vend un peu partout en France (Abou d’Abi Bazar à Paris, La Raffinerie à Bordeaux, Le Vestiaire à Aix-en-Provence …) ainsi qu’au Japon et en Italie et qui a la particularité de fabriquer tous ses objets en France.

T.I : Justement, le « Made in France » est très à la mode en ce moment. Pourquoi avoir choisi cette formule ?

O.L-H : Au début, je n’étais pas du tout partie sur du « made in France », mais plus sur des ateliers au Brésil. Mais finalement, ça me touchait davantage de réaliser ce projet en France. Et puis je pense que cette formule correspond parfaitement au projet et à la marque, puisque nous sommes avant tout sur du culturel français.

T.I : Tout en restant dans du « made in France », pensez-vous à élargir votre gamme de produits à autre chose que du prêt-à-porter ?

O.L-H : Oui bien sûr ! Justement, pour notre prochaine collection qui sort début juin, nous avons décidé d’élargir notre gamme avec plus d’accessoires, des sacs, de pochettes … Mais on ne compte pas s’arrêter là puisque on va également développer une gamme d’accessoires maisons et mettre en vente, dès la rentrée, les tableaux références qui inspirent la création de chacun des objets.

T.I : L’actualité de votre société, c’est la levée de fond de 300 000 euros que vous venez de boucler. A quoi va servir cet argent ?

O.L-H : Cette étape va nous faire avancer plus vite je pense. Elle va nous permettre de développer une plate-forme de consommation collaborative en co-créant, avec des associations mais surtout avec le public, les prochains produits, les prochains thèmes à partir de sujets que l’on aura choisis au préalable. C’est une véritable co-conception qui permettra de faire participer les gens en échangeant et en développant le commerce 2.0.

 

Propos recueillis par Cécilia Moreau