4 Toulousaines au Burkina Faso pour sensibiliser la population à l’environnement

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Un groupe de quatre Toulousaines, étudiantes à l’ENSIACET, ont fait appel à Ulule, premier site de financement participatif européen, pour financer une partie de leur projet humanitaire au Burkina Faso. Pendant un mois, elles se rendront à Bobo-Dioulasso pour lutter contre la pollution des sacs plastiques. Lucile Ruiz, qui sera du voyage, revient sur le projet. Entretien.

 

Toulouse Infos : Vous allez partir 30 jours au Burkina Faso pour lutter contre la pollution, pourquoi axer votre action sur l’écologie ?

Lucile Ruiz : L’idée de base était de partir pour soutenir une association locale dans un pays africain. J’ai donc contacté différentes associations au Burkina, et une retraitée française installé là-bas qui soutient différents projets humanitaires m’a répondu. Cette personne m’a exposé les problèmes de développement du pays, notamment de la pollution et les projets mis en place. À partir de là, on a monté un projet en collaboration avec elle, axé sur l’environnement et lien avec nos études.

T.I : Quelles sont les différentes actions qui seront menées sur place ?

L.R : La première étape sera tout d’abord la sensibilisation de la population locale à travers des ateliers de théâtre avec des jeunes dans la ville, mais aussi des créations d’affiches (toujours avec les jeunes) qui seront affichées dans les écoles et bibliothèques. Puis nous organiserons des journées de collecte de déchets. Pour un impact sur le long terme, nous allons mettre en place des ateliers de fabrication de sacs en tissus avec les femmes de la population locale. Nous souhaitons également communiquer par le biais des journaux et des radios locales. Enfin, nous allons tenter de rencontrer les autorités pour discuter d’éventuels futurs projets.

T.I : Comment financez-vous votre démarche ?

L.R : Nos dépenses personnelles comme par exemple les billets d’avion, c’est nous qui les payons. Donc on a d’abord fait appel à différentes bourses de notre université, différents bureaux d’élèves nous ont soutenu, on a aussi demandé des bourses autres que celle de notre établissement. Puis il y a l’étape du sponsoring qui va nous permettre de récolter des fonds. Et on a fait l’appel aux dons sur Ulule. Mais ce qui est bien, c’est que l’on n’a pas encore tout mis en œuvre pour récolter des fonds, nous avons encore d’autres idées comme le sponsoring auprès des entreprises, mais aussi d’autres appels aux dons.

T.I : Le crowdfunding est de plus en plus à la mode, comment s’est passé votre expérience avec Ulule, 1er site de financement participatif européen ?

L.R : On en est super contente. Quand on a créé la page du projet sur le site on a eu un réel accompagnement d’un membre du personnel du site pour nous aider à faire au mieux notre page avant de la rendre public. Et puis au bout de même pas une semaine après la publication, on a rempli notre objectif des 1000 euros. On ne pensait pas que ça marcherait aussi bien. Au début on a commencé à donner le lien à nos amis et à notre famille, puis ils ont partagé le lien et ça s’est répandu à plus grande échelle. Aujourd’hui, le total final est d’environ 1700 euros.

 

Propos recueillis par Pierrick Merlet