3 syndicalistes mis en examen : « il faut se battre pour la liberté d’expression des syndicats »

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Ce lundi, des employés de l’ANRAS se sont réunis devant le Palais de justice de Toulouse pour soutenir plusieurs délégués syndicaux de l’association, convoqués suite à une plainte de l’ex-directrice générale adjointe, Charlotte Brière, pour « propos injurieux » à son encontre. Le caractère diffamatoire ayant été reconnu, ces derniers sont renvoyés devant le tribunal correctionnel.

 

« Nous sommes réunis aujourd’hui pour soutenir nos camarades de l’ANRAS, qui sont convoqués au tribunal et risquent une mise en examen », lance Isabelle Moraine, membre de l’USD 31. Cette convocation fait suite à « la plainte déposée par l’ex directrice générale adjointe, pour des soi-disant propos injurieux contre elle dans un trac de l’intersyndicale du 5 juin 2013 » ajoute-t-elle. En effet, alors que l’association qui gère 35 établissements dans les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, dans les secteurs de l’enfance, de la jeunesse, du handicap et des personnes âgées, sortait d’un long conflit social qui a opposé les syndicats à la direction, un tract a été distribué pour dénoncer l’incompétence de la directrice.

Ce trac « dénonçait les mesures mises en place par la direction, jugées insuffisantes par les syndicats et qui ne répondaient pas aux demandes des employés », souligne Isabelle Moraine qui « le non-respect de la liberté d’expression des syndicats ». « Ce n’est pas la première fois que la direction utilise cette méthode pour faire taire, il y a beaucoup d’injustice », témoigne l’un des délégués convoqués.

 

Les syndicalistes mis en examen

Alors que selon ce même délégué, « on ne demandait rien d’autre que le départ de la direction » suite aux deux fermetures de site qui « suffisaient pour dénoncer la mauvaise gestion de l’ANRAS », le juge d’instruction a retenu le caractère diffamatoire du tract. En effet, sa diffusion à l’extérieur de l’entreprise a suffi au magistrat pour renvoyer les trois syndicalistes devant le tribunal correctionnel.

 

Article de Pierrick Merlet