Comment avoir un bon potager sans l’aide de Monsanto ?

514

C’est au Maquis, un squat proche de la Ramée, qu’une intervention sur les bienfaits des plantes était organisée la semaine dernière. Des solutions biologiques et efficaces ont été abordées.

 

Comment avoir un bon potager sans l’aide de Monsanto ? Dans ce squat proche de La Ramée, Laure Priou, membre active de l’association Andares Pluri Mundi tente de l’expliquer. « Toutes les plantes ont des priorités, il suffit juste de savoir s’en servir ». Un petit cours de botanique s’improvise dans cette grande demeure aux allures d’auberge espagnole. La majeure partie des intéressés viennent de grandes collocations et cherchent à trouver une solution biologique à l’autoproduction de leur nourriture. Et, c’est la fabrication de purin qui est au centre des discussions. « Pour obtenir cette potion magique, il faut mélanger les quatre mousquetaires, autrement dit l’ortie, la prêle, la fougère et la consoude. Ce mélange est redoutable pour les insectes », explique Laure Priou qui donne également des conseils de cohabitation. « Le fenouil doit être planté tout seul. À l’inverse, le poireau et la carotte s’auto-protègent à travers l’odeur qu’ils diffusent. Ils se font mutuellement fuir les parasites », révèle Laure Priou. Mais les plantes ne sont pas seulement utiles pour le jardin, elles regorgent de bienfaits thérapeutiques.

 

L’ortie : plante miracle ?

Derrière les aiguilles urticantes de l’ortie se cachent une multitude de bienfaits thérapeutiques, mais pas seulement… « L’ortie est un insectifuge très puissant qui active la croissance des plantes. Elle est très riche en vitamine, en oligo-éléments et en minéraux ». L’ortie peut également prévenir des allergies, faciliter le passage à la ménopause, diminuer les problèmes gastriques… Il faut seulement faire attention à la transformation : infusion, décoction, macération ou fermentation n’auront pas les mêmes effets. « Le problème avec le purin d’ortie, ce n’est pas tant la plante en elle-même, c’est l’état » annonce Laure Priou. Classé comme « préparation naturelle peu préoccupante », la revente de ce purin est passible de 75 000 euros d’amende et de deux ans de prison. Le coût de fabrication étant nul, « l’Etat ne touche aucun bénéfice dessus », et, bien que la préparation ait été homologuée, la revente en est strictement interdite. Une intervention très utile pour les jardiniers en herbe qui sauront désormais, regarder leur potager d’un autre œil.

Article de Maud Calves