Des jeunes délégués de l’ONU s’engagent pour les droits des femmes

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Dans le cadre de la troisième édition du Printemps des Droits de l’Homme, des collégiens ont réalisé une simulation d’Assemblée Générale des Nations Unies à la médiathèque José Cabanis. L’occasion pour ces derniers de prendre position sur « l’accès équitable à la justice pour les femmes ».

 

Un auditorium pour remplacer le siège de l’ONU, des collégiens pour jouer le rôle des délégués, un débat ludique et constructif à la fois loin et proche de la réalité, des messages papiers qui circulent entre les pays pour lancer les négociations, voilà ce qu’est la simulation d’une Assemblée générale de l’ONU. Organisé dans le cadre du troisième Printemps des Droits de l’Homme, cet évènement a rassemblé en fin de semaine 120 collégiens toulousains. « Si les droits de l’Homme ne sont pas assez respectés actuellement, c’est parce qu’ils ne sont pas assez inculqués, notamment aux jeunes » explique Marie-José Cantier, directrice de l’école des Droits de l’Homme. Ce travail, à la fois « divertissant et exigeant », permet aux élèves de « découvrir des pays qu’ils ne connaissaient pas, avec leurs problèmes et leurs spécificités, et de leur faire comprendre ce que sont les droits de chacun ».

Grâce à cet événement, les participants « développent un esprit critique et un sens de l’observation de manière autonome. En effet, nos délégués d’un jour doivent prendre du recul pour comprendre ce qu’est l’ONU et ses actions, mais aussi comprendre le monde dans lequel ils vivent », ajoute la directrice. C’est aussi un « moyen pour eux de s’exprimer » à travers un rôle politique important.

 

« L’accès équitable à la justice pour les femmes » comme sujet de débat

« Chaque délégation a deux minutes pour défendre ses arguments face à l’Assemblée, et aucun applaudissement n’est toléré après les discours », lance la Présidente. Appelés tour à tour à la tribune, les délégués semblent faire consensus autour du droit des femmes. « Mettons fin au favoritisme masculin et à la discrimination », défend la représente de l’Espagne. « Il est intolérable de rester impuissant face à ce problème », renchérie la Tunisie qui s’est dotée le 26 janvier dernier d’une nouvelle Constitution qui introduit un objectif de parité hommes-femmes dans les assemblées élues. Revenant sur l’enlèvement de 300 lycéennes par la secte Boko Haram, l’Argentine a appelé la communauté internationale « à protéger les femmes contre des faits similaires à ce qui s’est passé au Nigéria ». Plusieurs pays vont alors proposer des solutions comme « une aide financière pour les frais de justice, un numéro vert international pour que les femmes se confient, une égalité homme-femme dans les commissariats et les tribunaux, un salaire équitable entre les deux sexes, ou encore une convention internationale des Droits des femmes ». Des solutions à étudier même si « l’accès à la justice pour les femmes reste encore un grand chantier dans le monde », termine la Secrétaire Générale de l’Assemblée.

 

Article de Pierrick Merlet