1000 vaches : « On réduit des individus sensibles à l’état de pure marchandise »

545

Des militants issus d’associations éco-citoyennes ont manifesté ce mardi à Toulouse contre l’élevage intensif et le projet de construction de la ferme-usine des 1000 vaches laitières dans la Somme.

 

C’est pour dénoncer « l’intensification de l’élevage » qu’une quarantaine de manifestants, dont quelques-uns masqués, ont protesté ce mardi devant la Préfecture de Haute-Garonne. « Des rassemblements sont organisés dans 16 villes et devant l’Assemblée Nationale pour dénoncer les conditions de vie indignes pour les animaux de notre société » explique Carole Mare, membre de l’association Animô Toulouse. « Le terme d’usine est très juste pour qualifier ce type d’élevage. Les animaux finiront dans les abattoirs dans le plus grand secret, car leur fin est souvent abominable », constate Danielle, une bénévole du mouvement. En cause, le projet de construction de la ferme-usine des 1000 vaches laitières dans la Somme que dénoncent les manifestants. « 90% des Français sont contre ces élevages indignes et un élevage de 1000 vaches laitières et 750 veaux va être mis en place contre l’opinion des riverains et l’opinion publique en général. Ce n’est pas digne d’enfermer des individus sensibles et de les réduire à l’état de pure marchandise », dénonce Carole Mare.

 

Conséquences dramatiques pour l’environnement et la santé humaine

Outre le coté « protection des animaux », les associations soulignent que « des problèmes d’hygiène ont été constatés ». « En plus, c’est l’un des premiers facteurs de gaz à effet de serre, pollution des sols, des eaux et des nappes phréatiques » insiste Carole Mare. « La viande de bœuf, par exemple, occasionne une dépense en eau absolument considérable. Il faut évoluer, la viande, c’est un plaisir de gueule », s’emporte Didier Bernard, bénévole du mouvement. « Déçus de ne pas avoir été reçus » par le préfet, les militants ont tout de même pu « lui faire passer un dossier par l’intermédiaire des policiers ».

Article d’Andreia Correia