Ras le bol des urgentistes psychiatriques de Purpan

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Le personnel soignant pointe du doigt une situation difficile aussi bien pour eux que pour les malades. Photo / CTILe 12 Juillet, le service psychiatrique du CHU(Centre Hospitalier Universitaire) de Purpan était en grève. Le personnel soignant pointe du doigt une situation difficile aussi bien pour eux que pour les malades.

 

Hier, Le syndicat CGT CHU a appelé à la grève les membres de l’équipe des urgences psychiatriques de Purpan et Rangueil. La trentaine de manifestants s’est positionné à l’entrée des urgences avec des banderoles et a distribué des tracts aux automobilistes.


Les grévistes se mobilisent contre la dégradation des conditions de travail. »Depuis que le service a été ouvert en 2005, rien ne s’est arrangé, nous sommes arrivé à saturation » explique Jean Escartin, délégué de la CGT aux CHU de Toulouse. « On ne veut pas travailler moins, on veut travailler mieux! », telle est le mot d’ordre du personnel. Pour répondre à cela, les manifestants exigent entre autre le remplacement des trois médecins démissionnaires, la transformation en stage de tous les CDD ou encore une prime de risque pour l’ensemble des soignants.

 

 

Le service psychiatrique sous tension


Le service psychiatrique Casselardit est le seul centre d’urgence psychiatrique du secteur. Il compte actuellement entre quinze et vingt admissions par jour. La majorité des cas traités aux urgences psychiatriques sont dû à l’alcoolisme ou à la consommation de drogue. »Cela représente énormément de travail avec les patients mais pas seulement. Il faut aussi opérer avec les familles, les proches, puis s’informer sur les antécédents etc… » explique un infirmier gréviste désirant garder l’anonymat. « On veut la création de postes supplémentaires afin de faire face l’augmentation de l’activité » ajoute Jean Escartin.


Le personnel hospitalier craint pour sa sécurité. « On doit faire face à des situations critiques, il arrive que les patients soit violents. Dans nos conditions actuelles, c’est difficile d’y répondre efficacement » explique un infirmier.

Contacté, la direction du CHU de Toulouse reconnaît les difficultés rencontrées par le personnel du service psychiatrique dû à l’augmentation de l’activité et à l’allongement de la durée des soins. « Il manque du personnel en psychiatrie mais l’organisation du financement interne empêche le recrutement de membres supplémentaires » explique-t-elle.

 

Romain Lorenzo