Un test prédictif du cancer colorectal élaboré à Toulouse

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Deux scientifiques toulousaines présentent le test prédictif du cancer colorectal. Photo / CTI

Un espoir est né dans la prévention du cancer colorectal, grâce à deux scientifiques issues de la collaboration de l’institut national de la santé et de la recherche médicale(INSERM) avec de l’université Toulouse III- Paul Sabatier. En effet elles ont mis au point un test prédictif de risque de ce cancer.

 

En France, Le cancer colorectal est après le cancer du sein, le deuxième sur la liste des tumeurs les plus fréquentes. C’est la raison pour laquelle le test prédictif, élaboré par deux chercheuses toulousaines, revêt une avancée scientifique primordiale. « Durant ces dix dernières années nous voulions trouver un outil complémentaire pour soigner les patients » explique les scientifiques, Catherine Seva et Audrey Ferrand. Elles se sont appuyées au départ sur les patients atteints de polypes colorectaux à priori bénins, plus précisément sur les polypes hyperplasiques qui sont les plus fréquents. Ils ont été prélevés sur 74 malades afin d’être analysés. La présence d’une protéine, la progastrine, permet de prévoir la survenue de ce cancer, sachant que plus le taux de progastrine est élevé, plus le risque de développer un cancer colorectal est important. « Durant les dix années de cette étude, entre les deux et cinq premières années, la moitié des patients ont développé un taux significatif de cellules cancérigènes» précise la professeure E.Moyal, oncologue et radiothérapeute à l’INSERM.

 

De la recherche au traitement

« La prise en charge des malades sera plus rapide, la chimiothérapie plus efficace et nous pourrons cibler de nouveaux médicaments » raconte Catherine Seva. Les résultats de ces travaux sont publiés dans une revue américaine « cancer prévention research ». Pour le moment, ces travaux sont au stade expérimental « le test doit être validé sur un plus grand nombre de patients. Ensuite, il faudra développer une étude prospective nationale afin de savoir si ce test prédictif du risque de cancer du colon peut être généralisé à tous les malades atteints de polypes » conclut Catherine Seva.

 

Céline Gaston