Toulouse. Une avancée scientifique contre les maladies intestinales

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Toulouse. Une avancée scientifique majeure contre les maladies intestinales
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Une avancée majeure a été publiée en septembre par les chercheurs de l’Institut de recherche en santé digestive (IRSD). Celle-ci ouvre la voie pour de futurs médicaments plus sûrs dans la lutte contre les troubles digestifs.

Présente naturellement dans nos tubes digestifs, la bactérie Escherichia coli peut être la source de graves intoxications alimentaires. Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’une souche d’Escherichia coli, baptisée Nissle 1917, peut également être utilisée comme probiotique.

Cette dernière est censée avoir un effet bénéfique sur l’organisme. Une fois l’aliment ingéré, la souche s’installe dans la flore intestinale, où elle améliore le fonctionnement du système immunitaire et du transit.

Très utilisée contre la diarrhée, certaines maladies inflammatoires de l’intestin ou la maladie de Crohn outre-Rhin, des malades français parvenaient à se la procurer sur internet pour se soigner.

La recherche a débuté en 2006, lorsque l’équipe de chercheurs a constaté que Nissle 1917 produisait également une toxine pouvant être associée au développement du cancer colorectal.

C’est de ce constat que sont partis les chercheurs de l’IRSD, l’Institut de recherche en santé digestive, qui mobilise l’Inserm, l’Inra, l’École nationale vétérinaire de Toulouse et l’Université Paul-Sabatier au CHU de Purpan. Le travail a donc été d’isoler l’activité pathogène de la bactérie, de son activité probiotique.

Les recherches des scientifiques ont permis d’identifier une protéine agissant à la fois sur l’activité probiotique, et l’activité pathogène.

En modifiant cette dernière, ils sont parvenus à stopper la production de toxine, rapportent nos confrères de la dépêche du Midi. L’équipe a découvert dernièrement comment conserver les propriétés bénéfiques de la bactérie, tout en supprimant son activité néfaste.

 

Raphaël Crabos