Occitanie. 12 hôpitaux touchés par la grève des urgences

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Occitanie. 12 hôpitaux touchés par la grève des urgences cdr
Occitanie. 12 hôpitaux touchés par la grève des urgences cdr

La région n’échappe pas à la vague de grève qui touche actuellement les hôpitaux français. Une douzaine en Occitanie sont impactés, le personnel des urgences réclame une augmentation des salaires, du nombre de postes et de lits.

Depuis plusieurs mois déjà, 203 services d’urgence français sont touchés par une grève. En Occitanie, ce sont une douzaine d’hôpitaux qui sont impactés. Malgré cela, médecins, infirmières et aides-soignantes assurent toujours leurs gardes et les soins. Comme si de rien n’était.

Les 12 hôpitaux touchés dans la région sont : Toulouse-Purpan, Toulouse-Rangueil et Saint-Gaudens en Haute-Garonne, Montauban et Moissac dans le Tarn-et-Garonne, Lourdes dans les Hautes-Pyrénées, le Chiva en Ariège, Rodez dans l’Aveyron, Mende en Lozère, Perpignan dans les Pyrénées-Orientales, et Alès et Bagnols-sur-Cèze dans le Gard.

Des risques réels

Les revendications des grévistes sont plurielles. Ils souhaitent une revalorisation salariale, de nouvelles embauches, et davantage de lits pour se reposer. La colère vient du fait que les urgentistes n’ont pas de primes, comme peuvent par exemple en avoir le service réanimation ou celui des maladies infectieuses.

De plus, le risque dans leur service n’est pas inexistant, avec les infections, et l’agressivité de certains patients. Le collectif inter-urgence en Occitanie estime qu’une trentaine d’embauches seraient nécessaires dans la région pour palier ce manque d’effectif, rapporte la dépêche du Midi.

La mobilisation reste difficile, surtout lorsqu’ils sont réquisitionnés et ne peuvent bloquer les urgences, et les revendications peinent à se faire entendre. Plusieurs banderoles ont été posées à l’entrée de l’hôpital de Saint-Gaudens, et à Montauban, la maire Brigitte Barèges, également président du conseil de surveillance de l’hôpital, a écrit une lettre ouverte à destination d’Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, faute de quoi elle boycottera le prochain conseil qui devra voter le budget.

 

Raphaël Crabos