Toulouse polluée par manque de vent

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Des particules polluantes envahissent l’air toulousain. Les automobilistes sont invités à laisser la voiture au garage. Photo / CTI

Des particules polluantes envahissent l’air toulousain. Depuis deux jours, le seuil de concentration de ces particules est dépassé. 60 microgrammes par mètre cube en 24 heures, pas de quoi s’alarmer. Mais il faut rester vigilant.


Alerte à la pollution de l’air. A Toulouse, depuis plusieurs jours, l’Oramip, l’Observatoire régional de l’air en Midi-Pyrénées, s’inquiète du taux de particules en suspension. 60 microgrammes en moyenne par mètre cube d’air et par jour, c’est 10 microgrammes de plus que le seuil toléré. Les communes de l’agglomération sont aussi concernées.

La cause ? Le manque de vent. « Les particules polluantes et la poussière sont d’habitude éparpillées par le vent. En ce moment, il n’y en a pas. Donc elles stagnent dans l’air » décrit Noël Amouroux, pharmacien attaché au Centre anti-poison. La pollution des voitures, des entreprises et de l’activité humaine n’est pas plus forte. Elle est juste plus concentrée ces derniers jours. Ce fort taux de particules devrait durer jusqu’à ce soir.

 

Vigilance pour les personnes à risque

Sans être alarmiste, le Centre anti-poison reste prudent. « Nous lançons un appel à la vigilance. Les populations à risques respiratoires, les enfants de moins de 8 ans et les personnes âgées doivent  être attentifs » indique Noël Amouroux. Si la pollution aux particules en suspension devait progresser, un plan de réduction serait mis en place.

La situation n’est pas dangereuse pour la santé mais elle peut engendrer des irritations et des troubles respiratoires. Pour les sujets sensibles, les risques de crise respiratoire ou asthmatique sont plus forts. « Nous préconisons de surveiller les malades, d’aérer plutôt le matin et, pour les porteurs de lentilles de contact, de préférer les lunettes jusqu’à la fin de la pollution » détaille Noël Amouroux. Les conducteurs sont également invités à laisser la voiture au garage.

 

Pauline Amiel