Steve Jobs « sous l’emprise d’un naturopathe », le CICNS s’insurge

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Georges Fenech (au centre) lors du colloque sur les sectes organisé à Toulouse le 30 novembre 2011. Photo / Crédit Véronique Christoph Les dernières déclarations de George Fenech, qui expliquait que « Steve Jobs était sous l’emprise d’un naturopathe » ont entrainé une vive réaction provenant du centre d’information et de conseil des nouvelles spiritualités. Toulouse infos leur donne la parole.


Le centre d’information et de conseil des nouvelles spiritualités (CICNS) a été fondé en 2003 et dénombre 150 adhérents. « On dénonce la stigmatisation systématique par la Miviludes des mouvements et initiatives offrant des alternatives, dans les domaines thérapeutiques, éducatifs et spirituels, et demande qu’elle soit remplacée par un Observatoire indépendant. » explique Marie-Christianne Koenig une des adhérentes du CICNS. Concernant la politique, l’association est souvent contestée  par les hautes instances du pouvoir public. Joint par téléphone, George Fenech, president de la Miviludes (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires),  n’hésite guère à les qualifier de « pro sectaire », un terme que réfute le centre d’information et de conseil des nouvelles spiritualités. « Le mot secte ne veut rien dire. Tout se qui va à l’encontre du gouvernement est marginalisé. Nous souhaitons juste une alternative » ajoute encore Marie-Christianne.

 

Le cas Steve Jobs

Dans un article précédent, Georges Fenech, président de Miviludes déclarait que « Steve Jobs était un génie, pourtant, son cancer du pancréas aurait pu être soigné par la médecine moderne, mais il était sous l’emprise d’un naturopathe et se soignait avec des jus de fruits. » Des propos qui scandalisent Marie-Christianne Koenig qui préfère mettre en avant la sagesse de l’ancienne pièce maitresse d’Apple. « Steve Jobs était une personne intelligente, il savait pertinemment que le cancer du pancréas est très difficile à combattre. Il a voulu tester une médecine alternative, c’était son droit » déclare-t-elle. La représentante pointe du doigt les pratiques de la Miviludes en déclarant que toutes les variations thérapeutiques sont suspectées de dérives sectaires. « C’est pire qu’une chasse aux sorcières » dénonce-t-elle.

Du coté du centre de prévention contre les dérives sectaires, on refuse d’entrer dans une polémique contre le CICNS. « Nous ne pouvons rien faire, ils sont dans leur droit pour le moment. Je ne veux pas polémiquer et jouer à la guerre des mots avec cette association » conclu le président de la Miviludes.

 

Remi Buhagiar