L’institut des sciences du cerveau : un nouveau lieu de coopération pluridisciplinaire

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François Chollet, Jean-Jacques Mirassou, Henri-Michel Comet, Jean-Michel Fabre et Martin Malvy lors de l’inauguration. Photo / CTIL’Institut des sciences du cerveau de Toulouse a inauguré hier ses nouveaux locaux au sein du centre hospitalier de Purpan. Il occupera le pavillon Baudot, qui rassemblera pour la première fois une équipe pluridisciplinaire autour des neurosciences.


Le pavillon Baudot du centre hospitalier de Purpan a été spécialement réhabilité et équipé pour accueillir l’Institut des sciences du cerveau. Ce nouveau bâtiment va permettre l’aboutissement d’un projet en sommeil depuis des années, « rapprocher les laboratoires de recherches afin de regrouper les compétences sur un même pôle » explique François Chollet, directeur de l’institut.

Les 4000 mètres carré du pavillon accueillent déjà deux équipes de recherches en neurosciences de l’université Paul Sabatier, et trois antennes de laboratoires, à savoir le Centre de recherche sur la cognition animale, le laboratoire PRISSMH (Programme de recherche en sciences du sport et du mouvement humain) et l’unité de recherche interdisciplinaire « Octogone » de l’université du Mirail.

Cette dernière étudie notamment l’approche « neuro-psycholinguistique » des troubles du langage. « Les sciences humaines de la linguistique vont nous êtes d’une grande utilité, car il arrive qu’un patient atteint d’une maladie mentale  perde l’usage de la parole » souligne François Chollet.

Au total, l’Institut regroupera « 150 employés et les étudiants qui participent aux recherches » précise t-il.

 

Un institut pour le rayonnement de Toulouse et sa région

L’interdisciplinarité de cet institut devrait le ranger parmi les pôles phares de la recherche scientifique toulousaine. C’est la raison pour laquelle la Communauté urbaine du Grand Toulouse, le Conseil général de Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées sont, entre autres, co-financeurs du projet. « Les collectivités locales se sont engagées, depuis plusieurs années, dans le secteur de la santé alors que ce n’est pas de leurs compétences. La région s’intéresse de près à la recherche, et le budget qui lui est alloué a triplé entre 2005 et 2010 » souligne Martin Malvy, président du Conseil régional.

La réhabilitation et l’équipement scientifique du pavillon Baudot représente un coût de 8,8 millions d’euros. Un coût élevé, certes, « mais qui représente peu par rapport au nombre de personnes qui pourront bénéficier des avancées de la neuroscience, sachant que 14 millions de personnes en France sont concernées par les dysfonctionnements cérébraux » souligne Martin Malvy.

 

Coralie Bombail