L’ Union Syndicale Solidaires 31 , Act Up, Handi-social et de nombreux autres syndicats et associations se sont réunis aujourd’hui à 11H devant l’Agence Régionale de Santé (ARS) à Toulouse. Au cœur de leurs inquiétudes, le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) prévu pour 2011.
« On va encore taxer les usagers par rapport à la santé !» s’exclame Guy Molinier, coordinateur santé au sein d’Act Up Sud Ouest. Le PLFSS sème la consternation du côté des syndicats et des associations : « payer plus …pour être soigné encore moins » annoncent leurs affiches.
Parmi leurs craintes, la baisse du remboursement des médicaments de 30 à 35%, mais aussi la baisse du taux de prise en charge des dispositifs médicaux, de 65% à 60% ou encore l’augmentation du ticket modérateur dans les hôpitaux. Autrement dit, un assuré paye actuellement 20% des frais de santé dans la limite de 90€, le projet de loi prévoit de l’augmenter à 120€. Guy Molinier, dénonce alors « des mesures qui vont provoquer des augmentations des mutuelles complémentaires, c’est-à-dire provoquer une augmentation du reste à charge pour les usagers qui veulent accéder à des soins. »
C’est démoralisé que Philippe Arnal, médecin membre du comité de défense de l’hôpital public de Haute Garonne, ressort d’une réunion organisée à l’ARS, la représentante de l’Etat en matière de santé sur la région. « Nous avons affaire à des personnes qui utilisent une langue de bois pour camoufler leur incapacité parce qu’on leurs demande de faire mieux avec moins d’argent …ce qui dans les faits est irresponsable, dangereux et inacceptable. »
Pour l’heure l’ambiance est donc morose. Après un combat perdu contre la réforme des retraites, c’est fatigués et en colère qu’ils s’engagent à nouveau dans une lutte, où le sentiment d’être déjà vaincus s’installe dans les esprits : « Que voulez vous que nous fassions ? Discuter avec les responsables locaux, c’est impossible ! Des manifestations ? On a vu ce que ça a donné avec les retraites ! On a un gouvernement psychorigide, incapable d’écouter ce que dit le peuple de France. »
Caroline Piquet
