Coloration par Eosine/Hématoxyline. Grandissement originale x100. Photo / V.Meerwijk
Joost Van Meerwijk , Professeur à l’université Paul Sabatier, et son équipe de chercheur ont mis en évidence le rôle de certains lymphocytes T dans la prévention des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Ces travaux pourraient permettre de mieux lutter contre certains cancers causées par ces maladies.
Professeur à l’université Toulouse-III Paul Sabatier, Joost Van Meerwijk vient de publier ses travaux sur le rôle de certains lymphocytes dans la prévention des MICI. Les lymphocytes T sont des cellules fabriquées par le thymus pour lutter contre les éléments pouvant attaquer l’organisme. Le thymus est un organe situéué dans la cage thoracique qui participe au fonctionnement des défenses immunitaires. »Dans les intestins, les lymphocytes doivent tolérer les constituants inoffensifs du tube digestif, comme les nutriments et la flore, mais doivent aussi protéger l’organisme d’infection dû à des micro-organismes pathogènes. En l’absence de cette tolérance, les MICI se développent » explique le Pr. Van Meerwijk.
La grande information révélée par ces études est le rôle que joue le facteur de transcription AIRE (Autoimmune regulator) dans la prévention des inflammations intestinales. En effet, dans le thymus, cette protéine « forme » les lymphocytes à distinguer les bons et les mauvais anticorps. Or, en l’absence de « AIRE », des MICI sont plus susceptible d’être contractées. Les expériences permettant d’arriver à ces conclusions ont été menées sur des souris.
Un travail d’équipe
Les travaux ont au départ été menés par Céline Pomié, une étudiante de Joost Van Meerwijk avant d’être repris par ce dernier. Il a profité de la collaboration d’un chercheur australien, le professeur Hamish s. Scott de l’université d’Adelaïde. »Il a fait quelques expérimentations, nous nous sommes échangé du matériels et ils nous a envoyé les souris de laboratoire ».
Les travaux ont été soutenus par l’ARC (Association pour la Recherche sur le Cancer) pendant 1 ans et depuis le début par l’association François Aupetit. Cette dernière est une association qui lutte contre les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin.
Les personnes atteintes de MICI peuvent contracter des cancers colorectaux. Les résultats obtenus par les chercheurs représentent donc une source d’espoir dans la lutte contre cette maladie.
Romain Lorenzo
Explication photo: A) Colon normal; B) Colite induite par injection de lymphocytes T colitogènes; C) Prévention de la colite expérimentale par injection des lymphocytes T régulateurs issus de souris normales. La muqueuse du colon a repris son aspect normal; D) L’injection des lymphocytes T régulateurs issus de souris déficientes en AIRE ne protège pas contre la colite.
. Ces travaux pourraient permettre de mieux lutter contre certains cancers causées par ces maladies.){kind=link}