A Toulouse, Nicolas Sarkozy « lève le tabou des frontières »

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Les militants UMP ont acclamé Nicolas Sarkozy, à Toulouse. Photo / CTI PA

A Toulouse, Nicolas Sarkozy recentre la présidentielle sur la nation et la question des frontières. Des thèmes qui ont convaincus les plusieurs milliers de personnes réunis au Parc des expositions, cet après-midi.


« Je veux affirmer l’importance des frontières dans la mondialisation et en Europe. » Nicolas Sarkozy, en meeting à Toulouse cet après-midi, a placé la nation au cœur du débat. Devant plusieurs milliers de militants réunis au Parc des expositions, il appelé à « changer la mondialisation et à changer l’Europe ».

Alors que le score du Front National au premier tour est dans tous les esprits, Nicolas Sarkozy fustige ceux qui « ont oublié que la république est née au cri de « Vive la nation » ». Le patriotisme, l’identité nationale et les frontières sont les moyens de lutter contre la crise, selon le candidat. Ces thèmes convainquent les militants UMP qui lui ont répondu en criant « Nicolas, président! »

En rendant hommage à Toulouse et à Montauban, « villes meurtries par ces crimes atroces », il rappelle les valeurs fondamentales de la nation. Et s’oppose « à la loi des communautés et des tribus ».

 

Rendez-vous le 6 mai

Dans un hall 5 du Parc des expositions plein, les militants acclament leur champion. « Il est réaliste, dynamique et motivant. C’est un discours excellent » résume Flavien, engagé aux Jeunes populaires depuis 5 ans.

« Une Europe qui protège », « la maîtrise de l’immigration » sont liées à la question des frontières, selon Nicolas Sarkozy. Il menace même: « Si l’Europe ne le fait pas, la France le fera pour elle-même. Unilatéralement. » Cette vision des choses satisfait Eloi, un Toulousain militant au FN. « Il a réussi à me décider. Il évoque l’identité de la France dont nous avons besoin. »

Retransmis en direct à Metz, Lyon, Marcq-en-Baroeul, Orléans, Rennes et Limoges, Nicolas Sarkozy conteste le programme de François Hollande. « La remise en cause de la réforme des retraites, les embauches d’enseignants, la hausse du SMIC préparent un matraquage fiscal sans précédent des classes moyennes. » Il accuse le candidat PS d’aller « défiler derrière les drapeaux rouges de la CGT. »

Nicolas Sarkozy cherche le rassemblement du « peuple de France ». Et appelle à une forte mobilisation pour le second tour, le 6 mai.

 

Pauline Amiel