De Veyrac pas encore investie, Morin recadré, la crise couve à l’UDI

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Hervé Morin et Christine de Veyrac lors de point presse de lundi soirLundi soir, le président du conseil national de l’UDI Hervé Morin a annoncé à Toulouse l’investiture de Christine de Veyrac pour les élections municipales de mars prochain. Une déclaration trop précipitée puisque deux jours plus tard, la candidate UDI n’est toujours pas officiellement investie.

 

« Christine sera notre candidate » a déclaré lundi soir Hervé Morin lors d’un point presse. La commission nationale d’investiture du parti centriste se réunissant le lendemain (mardi 4 juin), l’ancien ministre de la défense ne semblait qu’anticiper de 24h une décision déjà prise. Oui mais voila, aucune décision officielle n’a pour l’instant été publiée. « L’UDI veut sortir une liste de toutes les investitures sur l’ensemble des villes de France. Cette liste n’étant pas complète, rien n’a pour l’instant été officialisé » explique le responsable des Jeunes de l’UDI 31 Grigori Michel. « Dans une commission d’investiture, les règles sont simples, complète le conseiller régional UDI Jean Luc Rivière. On débat des villes que l’on gère et que l’on veut garder puis de celles que l’on gère et dans lesquelles on passe la main et enfin de celles que l’on veut reconquérir ». La longueur de la liste (200 candidats) et l’âpreté des débats auraient donc retardé l’officialisation de cette dernière. « Ne sur-interprétons pas ce soucis administratif, Christine de Veyrac sera investie dans les jours à venir » tempère la porte-parole de l’UDI 31 Laurence Massat. Une investiture probable mais surement pas définitive.

 

« Maintenant il faut se taire »

« Paris n’est plus décisionnaire dans cette affaire,  la campagne est désormais dans les mains de la fédération locale ». Cette phrase, prononcée lundi soir par Hervé Morin a semble-t-il mis le feu aux poudres au sein du parti centriste. Un « excès d’enthousiasme » qui, selon nos informations, a entrainé d’un vif rappel à l’ordre de la part de Jean Louis Borloo. « J’aime bien Toulouse explique Jean Luc Rivière, mais il n’y a pas à ma connaissance un régime particulier pour la ville rose. L’investiture définitive appartient à Paris et des négociations auront lieu à l’automne. Maintenant, il faut se taire car ces déconvenues ne font qu’affaiblir l’UDI. » La suite, au prochain épisode…

 

Article de Guillaume Truilhé