Sécurité : Pour Christian Estrosi, « Pierre Cohen doit prendre ses responsabilités »

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La campagne pour les municipales est belle et bien lancée pour Jean-Luc Moudenc. Le candidat UMP a invité Christian Estrosi, le Maire de Nice, jeudi soir à Toulouse pour discuter d’un des thèmes principaux de son futur programme, la sécurité.

 

Pour le maire de Nice, le meilleur moyen d’assurer la sécurité de ses habitants reste la vidéosurveillance, et la comparaison avec Toulouse sur ce point ne s’est pas faite attendre. Côté effectif sur le terrain, la capitale des Alpes-Maritimes compte 500 policiers municipaux (un policier pour 1000 habitants), contre 160 dans la ville rose (un policier pour 4000 habitants). Nice possède aussi un large réseau de vidéosurveillance. « Nous avons actuellement 750 caméra dans toute la ville », se félicite Christian Estrosi. « Il n’y en a que 21 à Toulouse, c’est pas très glorieux ». Ce dispositif, mis en place petit à petit depuis 2009, aurait déjà participé à plus de 1200 interpellations. « Quand je vois les mauvais résultats de Toulouse en matière de sécurité, je ne comprends pas pourquoi Pierre Cohen ne prend pas ses responsabilités ».

 

La vidéosurveillance, l’avenir de la sécurité urbaine ?

Pour le maire de Nice, le développement d’un réseau de caméra est indispensable. « Les images suspectent sont directement traitées par des fonctionnaires. Elles permettent une meilleure appréciation de la situation, que ce soit pour prendre la décision d’intervenir ou non, ou lors d’un jugement devant le tribunal ». Identification des flagrants délits, contrôle de la circulation et de la sécurité civile, « la caméra est un outil transversal. Mais il sert à accompagner les policiers, pas à les remplacer ». Concernant le port d’arme, Christian Estrosi s’étonne de la situation à Toulouse. « Soit vous faites d’un policier une cible vivante, soit vous lui donnez les moyens d’intervenir ».

Plus tôt dans l’après-midi, un communiqué émanant du groupe toulousain d’Europe Ecologie les Verts a dénoncé la « démagogie sécuritaire » du maire de Nice, pointant du doigt le « rapport coût / efficacité très faible de l’outil ». La réponse de l’intéressé a été brève, « les niçois veulent que les 20% d’interpellations rendues possibles par la vidéosurveillance soient faites ».

 

Article de Rémi Beaufils