En déplacement à Toulouse, Rama Yade ouvre les perspectives centristes

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Hier après-midi, la vice-présidente du Parti radical est venue rencontrer les partisans toulousains. Autour des élus et des candidats à la dernière élection législative, Rama Yade a exprimé sa volonté de constituer une fédération centriste de rassemblement. Par ce biais, d’incarner une alternative sérieuse en vue des prochaines échéances électorales.

 

Rama Yade n’est pas en campagne, mais en mission. « Je ne suis pas candidate à la présidence du Parti radical » a-t-elle d’ailleurs précisé. « Pour l’être, il faudrait que le leader naturel qu’est Jean-Louis Borloo ne le soit pas. Ce n’est pas l’actualité ». Selon elle, l’urgence est de former une force politique crédible qu’elle estime aujourd’hui difficilement identifiable. Ce qui passe, conformément au souhait du président du parti, par la composition d’une fédération la plus large possible. Et donc préalablement, d’un groupe parlementaire unifié, comme socle à un grand parti de rassemblement. « Il y a traditionnellement un espace politique qui existe pour le centre. Ces dernières années, nous avons beaucoup souffert des querelles et de la remontée des égos. Nous devons rester combatifs, enthousiastes et responsable afin d’incarner une alternative crédible » souligne l’ex-secrétaire d’Etat. « Il faudra toutefois que les différents responsables se mettent d’accord sur un nom. Une fois cela réglé, nous annoncerons la création du nouveau parti. Cela devrait se faire assez rapidement, avant la fin de l’année ».

 

« Une force d’opposition, mais surtout de propositions »

S’inscrire en tant que centre de gravité est au fond l’ambition du projet. « Les résultats de l’élection présidentielle montrent que l’UMP n’a pas su rassembler toutes les sensibilités. Il y a un électorat à droite progressiste et modéré qui a besoin d’être représenté » analyse la vice-présidente. « Nous ne sommes pas en concurrence avec l’UMP, mais avec le PS et à droite avec le FN. Nous n’avons pas le droit de décevoir » tranche-t-elle. Forte d’une expérience pour le moins solide, Rama Yade sait aussi que la dissonance ne suffit pas. « Nous devons être une force d’opposition, mais surtout une force de propositions. Les français attendent un vrai projet de société. Il y a des sujets majoritaires dans notre pays comme l’emploi, la jeunesse, la croissance ou l’Europe que nous devons incarner politiquement ». Reste à définir une ligne claire et précise à soumettre à la sanction citoyenne. « Les élections de 2014 sont des échéances politiques majeures. Elles seront notre premier test électoral. Nous n’avons pas le droit de décevoir ».

 

Christophe Guerra