Législatives : Laurence Massat, une ex UMP face à Jean Luc Moudenc

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Laurence Massat, candidate Parti Radical aux élections législatives et son suppléant Philippe PérinLa troisième circonscription est décidément un territoire très convoité.  Le Président de l’UMP31, Jean Luc Moudenc, affrontera François Simon, candidat écologiste soutenu par le PS, et le dissident socialiste Alain Fillola, maire de Balma. Mais une autre candidate pourrait être gênante pour l’ancien maire de Toulouse, la centriste Laurence Massat Guiraud-Chaumeil.


Laurence Massat Guiraud-Chaumeil se présente pour la première fois aux élections législatives, qui auront lieu le 10 et 17 juin prochain. Issue de la société civile, mère de trois enfants, elle n’est pas « une professionnelle de la politique » déclare-t-elle. Cette consultante en management s’est engagée en politique il y a seulement 5 ans dans les rangs de l’UMP. En 2008, elle fait partie de la liste de Jean Luc Moudenc aux élections municipales, puis en 2010, elle est aux côtés de Brigitte Barège aux régionales. Mais Laurence Massat Guiraud-Maubert se sentait « de moins en moins à l’aise au sein de l’UMP », et a préféré rejoindre sa « famille politique d’origine, le centre droit ».

Aujourd’hui, c’est sous l’étiquette du Parti Radical Valoisien que la candidate se présente, dans la 3ème circonscription. Elle se retrouve donc face à son ancien colistier, Jean Luc Moudenc, sur un territoire où la droite aurait des chances de l’emporter. La candidature de la centriste pourrait-elle affaiblir le score du candidat UMP au premier tour ? « Un faux procès » selon elle, car « le premier tour doit être celui du pluralisme, et le second celui du vote de camp » explique-t-elle. A ses côtés, Philippe Périn tiendra le rôle de suppléant. Astronaute au CNES, et pilote d’essais chez Airbus, il s’est engagé en politique pour défendre les emplois industriels, notamment.

Tous deux défendent une candidature du rassemblement. En effet, le Modem, le Nouveau Centre et le Parti Radical unissent leurs forces en Haute-Garonne afin de présenter des candidatures communes. « Il ne pourra y avoir une alternance que si le centre est puissant, car dans l’affrontement gauche droite, c’est la gauche qui va gagner » explique Jean Iglésis, président départemental du Parti Radical.

La candidate de la troisième circonscription est un exemple de cette nouvelle union. Elle est en outre soutenue par la Gauche moderne (centre gauche). Mais le rassemblement du centre n’en est qu’à ses débuts. L’Alliance Centriste est encore un électron libre, et d’autres candidatures fleurissent en dehors de la nouvelle union. «Les élections législatives sera la pierre angulaire d’un travail qui va se poursuivre » signale Jean Iglésis.

 

Coralie Bombail