Législatives : Alain Fillola entre en dissidence pour « battre la droite »

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Alain Fillola, candidat de la 3ème circonscription de Haute-Garonne. Photo / CTI

Le maire de Balma, Alain Fillola, sera candidat aux élections législatives dans la 3ème circonscription. Or cette division tombe sous le coup de l’accord entre le Parti socialiste et Europe Ecologie – Les Verts, selon lequel il est convenu que le PS laisse place à un écologiste, en l’occurrence François Simon.


La 3ème circonscription voit s’affronter une véritable guerre politique entre les candidats aux élections législatives. Jean Luc Moudenc, président de l’UMP 31, représentera la droite. A gauche, François Simon devait être le seul candidat au nom des verts et du PS. Mais le socialiste Alain Fillola a décidé de s’interposer dans ce duel.

« J’ai la conviction absolue que François Simon ne peut pas battre Jean Luc Moudenc », déclare-t-il en guise d’explication. Pourtant cette décision pourrait lui coûter cher. Le président du PS 31, Sébastien Denard, a engagé contre lui, une procédure d’exclusion du parti. Il risque alors son poste de vice-président du Conseil général et au Grand Toulouse. En outre, s’il est exclu, il ne pourra pas battre campagne sous le label « majorité présidentielle ». Des détails qui ne semblent pas perturber le candidat, « le parti a ses procédures et je les respecte. Exclusion ou pas, je resterai socialiste et je défendrai le programme de François Hollande » affirme-t-il.

Pourquoi cet entêtement ? « La 3ème circonscription a été découpée pour faire gagner la droite. J’ai alerté le PS depuis un moment de ce problème, mais je n’ai pas été entendu ». Sur un territoire où l’électorat est « conservateur », et face Jean Luc Moudenc, récemment nommé secrétaire national de l’UMP chargé de la démocratie locale, « François Simon n’a pas l’assise suffisante » selon Alain Fillola. Il n’hésite pas à rappeler le parcours atypique de l’écologiste, qui a fait partie du PS, avant de rejoindre les altermondialistes, puis les verts. « Aux élections municipales, il n’a même pas appelé à voter Pierre Cohen » signale-t-il. Mais Alain Fillola ne se trompe pas d’ennemi, « mon adversaire n’est pas François Simon, mais Jean Luc Moudenc qui vise les élections municipales » explique le candidat. D’ailleurs ce dernier ne s’en cache pas, « en votant pour moi, il y aura une signification municipale » a-t-il déclaré.

Une chose de sure, Alain Fillola ne se lance pas dans la course aux législatives par ambition personnelle. « J’ai 63 ans, j’ai 3 enfants, 2 petits enfants, je suis maire, j’exerce un poste à haute responsabilité dans une grande entreprise. Alors si je ne suis pas député, j’ai de quoi m’occuper ».

 

Coralie Bombail