A Toulouse, le Parti pirate vise les législatives

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Le Parti pirate Midi-Pyrénées annonce sa candidature aux élections législatives. Photo / CTI

Depuis août dernier, une section locale du Parti pirate s’est implantée à Toulouse. Un parti encore peu connu du grand public qui espère sortir de l’ombre lors des élections législatives.


« Nourrir le débat et montrer qu’il y a d’autres forces politiques en Europe », tel est le sens de la présence du Parti pirate aux élections législatives. Dans la région, 5 candidats se présentent en Haute-Garonne et 1 dans le Tarn et Garonne. En moins d’un an, les militants tentent petit à petit de faire entendre leurs idées. « Ces élections seront l’occasion de donner une impulsion au parti » déclare Michel Amorosa, candidat de la première circonscription et coordinateur de la section locale. « Il est temps de renouveler une génération qui date du minitel à l’assemblée nationale » surenchérit Xavier Mouton-Dubosc, candidat suppléant.

Comment résumer les idées du Parti pirate ? En un mot, liberté. Reconnaitre l’accès à internet comme un droit fondamental, empêcher le fichage et le traçage abusif des citoyens, légaliser la diffusion des œuvres, interdire les brevets sur les idées comme sur le vivant, font entre autres parti de leur programme. « Ni à droite, ni à gauche », le Parti pirate se positionne en dehors des cases politiques traditionnelles. Et pour les présidentielles, ils ne soutiennent aucun candidat, « qui changent de cap sans arrêt sur les thèmes que nous défendons ».

Leur dernier combat en date, la loi ACTA (Accord commercial anti contrefaçon). « Au nom de la lutte contre le piratage, on régresse dans les libertés individuelles et on réduit l’accès à la culture » affirme Raphael Durand, porte-parole de la section régionale et candidat de la 9ème circonscription. Contrairement à ce que son nom signifie, le traité ACTA ne concerne pas que la contrefaçon, mais l’ensemble des biens soumis aux droits de propriété intellectuelle comme les brevets ou les droits d’auteur.

Mais le traité n’a pas encore été voté par l’Union européenne. D’ailleurs le contrôleur européen de protection des données a rendu un avis négatif et conseille aux députés de ne pas l’entériner.

Une question brulante et très médiatique pour les militants du Parti pirate. Pourtant « on a entendu que les anonymous à ce sujet, ce qui prouve bien qu’on a un problème de représentativité » regrette Michel Amorosa.

 

Coralie Bombail