Meeting à Toulouse : Mélenchon met en avant « le droit de vivre »

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Jean Luc Mélenchon en meeting place du Capitole à Toulouse. Photo / CTI

Devant une place du Capitole noire de monde et rouge de ferveur communiste, Jean Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche a tenu son meeting hier soir. Un discours qui a dû être court est efficace pour cause de pluie.


Le meeting de Jean Luc Mélenchon a-t-il été à la hauteur des attentes ? Depuis 18h, militants et sympathisants siégeaient sur la place du Capitole, drapeaux rouges en main. Mais le candidat ne s’est exprimé qu’une demi-heure environ devant la foule. La pluie a quelque peu gâché la fête, et le leader du Front de Gauche a du accélérer la cadence. Des conditions qui n’ont en rien altéré les qualités d’orateur du candidat. Adepte des phrases à la fois violentes et lyriques, le style de Jean Luc Mélenchon a le mérite d’être efficace. Une rhétorique qui fait appel aux principes de la Révolution française. « Nous reprenons le fil que le grand Jaurès a tissé pour nous dans cette région. La démocratie politique, nous a-t-il enseigné, s’exprime en une idée unique : la souveraineté du peuple ».  La ferveur de Jean Luc Mélenchon a semblé se communiquer à la foule qui scandait « Résistance ! Résistance ! »

 

Un programme réaliste ?

Jean Luc Mélenchon a défendu son idée phare, mettre en place la 6ème république qui serait une révolution à la fois à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières. En interne, ce sont les droits des salariés qui sont visés, avec l’interdiction du licenciement économique, le SMIC à 1500 euros et un droit de véto pour les employés entre autres. A l’international, le candidat prône également la lutte « contre la catastrophe capitaliste qui s’abat sur le monde ». Il en profite pour critiquer « la défense à géométrie variable des droits de l’homme » et « les ingérences plus que douteuses ».

Jean Luc Mélenchon souhaite retirer la France de l’OTAN, et prendre des distances avec le « dictat américain » car « la France n’est pas une nation occidentale (…) mais une nation universaliste ».

Un programme établi principalement sur des valeurs de solidarité et d’égalité, mais qui est souvent qualifié d’irréaliste par ces temps de crise économique. A cela Jean Luc Mélenchon a une réponse imparable. « Notre programme n’est pas réaliste d’après vos normes comptables, mais il est réaliste d’après les nôtres, elles s’appellent le droit de vivre ! »

 

Coralie Bombail