« Le retrait d’Hervé Morin aux présidentielles est un échec de la démocratie »

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A l’instar de Christine Boutin, Hervé Morin ne se présentera pas aux élections présidentielles de 2012. Eclairage sur les raisons de ce retrait à deux semaines du dépôt des candidatures.


Hervé Morin, président du Nouveau Centre, à l’instar de Christine Boutin (Parti Chrétiens-démocrates),  se retire de la course à la présidentielle. « Pratiquement deux semaines avant le dépôt des candidatures, l’ancien ministre de la défense ne disposait toujours pas des 500 signatures. C’est la raison pour laquelle il n’a pas pu aller jusqu’au bout de son engagement » explique  Grigory Michel, du bureau national exécutif des Jeunes Centristes. Hervé Morin n’était par ailleurs crédité que de 1% dans les sondages. Selon le porte-parole des Jeunes centristes, la raison en est que « face au contexte économique actuel, de nombreux français sont perdus, on le remarque au travers de la montée des idéologies populistes et antisystème, et des sondages du Front National et du Front de Gauche. Les politiques humanistes, libérales et sociales en font les frais ».

Jean-Christophe Lagarde, numéro deux du parti, a de son côté déclaré que l’annonce de ce retrait était une bonne nouvelle. « Lui, comme d’autres membres du Nouveau Centre, se sont acharnés sur Hervé Morin, ce qui a affaibli le parti en interne ainsi que devant les français. S’il arrive à bien dormir la nuit après avoir soigné ses intérêts personnels avant ceux du parti, ça le regarde » rétorque Grigory Michel. Sébastien Denard, président du PS 31, parle quant à lui d’une « mise en scène », d’un « coup de communication ». Quand on évoque les doutes qui pointent les retraits successifs de Christine Boutin et d’Hervé Morin après l’annonce officielle de la candidature de Nicolas Sarkozy, le Jeune Centriste concède que l‘« on peut se poser des questions sur la réalité d’une démarche anticipée, mais ce n’est absolument pas le cas, à deux semaines des dépôts des candidatures et des parrains, et à une semaine en interne du dépôt de motions, il n’était simplement pas possible de réunir les presque 200 signatures manquantes ».  A ce propos, il ajoute qu‘« il est triste de voir qu’aujourd’hui toutes les sensibilités politiques ne peuvent pas être représentées en raison de cette loi contraignant aux 500 signatures. Le retrait d’Hervé Morin aux présidentielles 2012 est un échec de la démocratie ».

Aujourd’hui, Hervé Morin s’est retiré pour « préparer sa prochaine présentation de motion au congrès national devant les militants ». L’étape suivante sera « la construction d’un engagement avec l’UMP, une alliance pour une majorité de centre droite et de droite au pouvoir ». Ainsi Hervé Morin soutiendra le président candidat. « Si Nicolas Sarkozy défend des idées que nous-mêmes défendons depuis toujours, pourquoi ne le soutiendrions-nous pas? ».

Laetitia Vieillescazes

 

Vidéo tournée lors de son passage à Toulouse