Marine Le Pen à Toulouse, manif et meeting sous la neige

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Marine Le Pen a enflammé un millier de militants du FN, à Toulouse. Photo / CTI PA

Non, Toulouse ne s’est pas arrêté de vivre à cause de la neige. Hier, le quartier Saint-Michel était plus animé que jamais ! D’un côté, Marine Le Pen a tenu son meeting devant un Parc des expos comble. De l’autre, alors que les flocons tombent dru, plus de 300 manifestants rappellent à la présidente du FN que Toulouse dit « non à l’extrême droite ».

 

« Toulouse est une terre républicaine. Il faut que Marine Le Pen ne l’oublie pas. » Pascal Nakache, président de la Ligue des droits de l’homme était hier en tête de la manifestation anti meeting du Front National.

Devant le métro Palais de justice, sous la neige et les bourrasques de vent, plus de 300 manifestants scandent des slogans anti-FN. « F comme fascistes, N comme nazis, A bas le FN ». Malgré les moufles et les bonnets bariolés, le cortège arrive devant le pont du Garigliano sans encombre. « On est moins que prévu mais on est là pour dire à la population que le FN reste une imposture même s’il a changé de visage » indique Pascal Nakache. Mais la manifestation s’arrêtera là. Une rangée de CRS et des murs anti-émeutes bloquent le passage.

 

Marine Le Pen, « femme libre »

De l’autre côté du pont, les 1500 militants sont à la fête. Ce ne sont pas les mêmes slogans qu’ils scandent. Les « Marine présidente » et les applaudissements ponctuent le discours d’une heure et demie de la candidate du Front National.

Marine Le Pen rayonne sur scène. Elle joue, fait rire son public, harangue la foule. Et tout le monde en prend pour son grade. Elle s’oppose au « star-système de Nicolas Sarkozy » et à « l’indignité du PS ». Face à ses opposants à la présidentielle, elle se pose en « femme libre », seule capable de « sortir le peuple de sa prison ».

La candidate a détaillé quelques mesures de son programme comme l’interdiction du cumul de stage ou la fin du monopole du marché financier. Elle a invité les maires à lui fournir les 500 signatures afin que « la page de la démocratie ne soit pas tournée ». A la fin, la foule conquise chante la Marseillaise sous les cotillons bleus, blancs, rouges.

Vers 17 heures, chacun repart de son côté, toujours sous la neige.

 

Pauline Amiel