Le Parti Pirate débarque en Midi-Pyrénées

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Depuis 2006 et sa création en Suède par des activistes du web, le Parti Pirate n’a cessé d’essaimer autour du monde. En juillet dernier, une section s’est ouverte en Midi-Pyrénées.

 

La section Midi-Pyrénées du Parti Pirate existait déjà, de façon officieuse. En juillet dernier, elle a rempli toutes les conditions et a pu s’officialiser. Comptant une dizaine de membre, la section travaille actuellement sur son programme pour les prochaines élections législatives. Celui-ci sera naturellement une émanation de la ligne nationale, adaptée à la situation de la région. « On travaille sur plusieurs points », explique Karine Couot, porte-parole de la section Midi-Pyrénées. « La région a mis en place un programme Ordilib pour les lycéens. C’est une très bonne idée, mais les ordinateurs sont équipés de logiciels payants. C’est un coût évitable, car les logiciels libres sont tout aussi performants, mais généralement gratuits. » La politique de Midi-Pyrénées est appréciée, notamment en matière d’accès à l’information. Le Museum d’Histoire Naturelle de Toulouse a placé toutes ses photos sous licence Creative Commons, les rendant libres de droit. Toulouse est une des premières villes de France à fonctionner en « open data », soit en donnant libre accès à ses données. Tout le programme du parti tourne autour de la problématique de la propriété intellectuelle et de la neutralité du Net.

Alors, le Parti Pirate serait-il un parti de geeks ? « Non, rigole Karine Couot. Enfin, si, mais pas que. Une majorité des adhérents sont dans le milieu de l’informatique, mais on est ouverts à tous. On essaie d’ailleurs de sortir de cette image de parti de geeks, parce que les lois Hadopi et Loppsi, entre autre, touchent tout le monde ». Une image qu’il sera toutefois difficile de casser. Non seulement le mouvement est né d’acteurs du web, mais le reproche majeur fait au parti est son thème unique. Nombreux sont les électeurs qui souhaiteraient le voir s’engager sur d’autres questions.

 

En attendant, vous pouvez aller faire connaissance avec les adhérents lors des « Aperos Pirates ». La prochaine date n’est pas encore connue, elle est soumise au vote des participants.

 

Alice Bru