Le Conseil d’Etat dit « oui » à la Ligne Garonne

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Feu vert pour la deuxième ligne de tramway de Toulouse. Photo / CTI

Les travaux de la Ligne Garonne, bloqués depuis le 1er juin pourront reprendre leur cours. Tel est le verdict du Conseil d’Etat, tombée le 3 octobre. Explications.


Le Conseil d’Etat a annulé hier la décision administrative qui a suspendu les travaux de la Ligne Garonne, au 1er juin dernier. Pour rappel, le 28 mars 2011, une délibération de la SMTC (Syndicat Mixte des Transports en commun) donne le coup d’envoie de la réalisation de la Ligne Garonne, qui devait partir des Arènes jusqu’au Palais de justice. Mais l’APAT (Association Pour un Autre Tracé), a déposé une requête en référé contre cette décision. Le juge lui a donné raison en avançant deux motifs. Premièrement, cette ligne n’aurait pas d’impact significatif sur la circulation au centre ville, ou en tout cas serait mal établie par l’étude menée. En second lieu, il a remis en cause son caractère d’intérêt général, car la ligne de 3.4 km seulement se recoupe avec la ligne A du métro. Par conséquent, le chiffre des 30 000 voyageurs annoncés pour 2020 est jugé surévalué.

 

Le Conseil d’Etat a rejeté les deux motifs de cette ordonnance. Il a considéré que l’étude d’impact avait été menée avec sérieux, en consacrant « de longs développements à la question des effets permanents du projet en termes de gestion de la circulation ».

Le deuxième argument est balayé aussi catégoriquement, «  l’opération projetée vise essentiellement à compléter le maillage du réseau de transports de l’agglomération en centre-ville de Toulouse, notamment entre la ligne A et la ligne B du métro ». Il rajoute qu’aucun élément ne permet d’affirmer que l’objectif des 30 000 voyageurs ne soient pas atteint en 2020.

 

Pour le maire de Toulouse, Pierre Cohen, la victoire est totale : « Le Conseil d’Etat a doublement donné raison à notre projet. Il a confirmé l’intérêt général du tramway Garonne et la qualité des études fournies » déclare t-il dans un communiqué. Jean Luc Moudenc, chef de file du groupe Toulouse pour tous, comme les élus de Toulouse Métropole, ne sont toujours pas convaincu par ces arguments.

Reste que le tribunal administratif doit encore se prononcer sur le fond du dossier.

 

Coralie Bombail