Toulouse Métropole : le mauvais élève de l’UMP fait sa rentrée

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René Bouscatel entouré de Marie Déqué (à gauche) et Chantal Dounot (à droite) vont se rassembler oui, mais pour les présidentielles. Photo / CTILe groupe d’opposition Toulouse Métropole a fait sa rentrée politique hier. L’occasion de faire le point sur l'(in)action de la municipalité actuelle, et d’éclaircir leur position politique pour les prochaines échéances électorales.


« Nous ne voulons pas nous inscrire dans la polémique, ni dans l’opposition systématique. Mais certains points sont à critiquer ». Tels commencent les propos de François Cholet, membre de Toulouse Métropole. Premier sujet abordé, les transports, qui devraient faire l’objet d’une « politique attractive ». Il dénonce l’action municipale qui consiste à « limiter les voies de voitures comme sur les allées Charles de Fitte, avant de proposer une alternative efficace avec les transports en commun » explique François Chollet.  Parmi les autres thèmes discutés, Marie Dequé a qualifié la politique culturelle de « lente et inadaptée aux usagers », et Chantal Dounot a remarqué qu’on attendait toujours « l’installation de caméras de surveillance dans certains quartiers comme la rue Bayard et la place Arnaud Bernard ».

Si l’opposition n’est pas systématique, elle s’attaque néanmoins à tous les grands sujets de politique.

Mais quel avenir pour Toulouse Métropole, alors que Jean François Copé a instamment demandé à la droite toulousaine de s’unir en vue des présidentielles ?

 

Toulouse Métropole et l’UMP, une relation ambiguë

Lors de sa visite à Toulouse, le 14 septembre dernier, Jean François Copé a appelé au rassemblement des deux groupes qui forment l’opposition municipale : Toulouse pour tous, dirigé par Jean Luc Moudenc, et Toulouse Métropole, présidé par René Bouscatel.

Mais il semble que les élus de Toulouse Métropole soient plutôt réticents à cette idée. D’une part, René Bouscatel et Serge Didier n’appartiennent pas à l’UMP. Et pour les autres, Marie Dequé, Chantal Dounot et François Cholet, ils vont tenter le grand écart entre leur parti et leur groupe. « Nous nous mobiliserons avec l’UMP pour les élections de 2012, mais nous resterons Toulouse Métropole pour 2014 » explique Marie Dequé.

2014, date des élections municipales, où Jean Luc Moudenc est le candidat pressenti de l’UMP. Toulouse Métropole présentera t-il un de ses membres ? Une question qui relève de la « politique fiction » pour René Bouscatel….

 

Coralie Bombail