A onze heures ce matin, Gérard Onesta, tête de liste d’Europe Écologie, présidait une conférence de presse pour exposer son programme et les grands axes de sa campagne.
Dans son petit local de campagne, au 18 rue Bayard, l’équipe d’Europe Écologie avait bien préparé son meeting. Petit-déjeuner sur une table, plaquettes du Contrat Écologiste disposées sur une autre, et des exemplaires isolés des 16 fiches qui détaillent le programme du mouvement. Dans la salle, la presse était bien présente avec quelque 25 journalistes qui occupaient l’audience.
Gérard Onesta a ouvert son discours avec la description du travail effectué par le mouvement écologiste de Haute-Garonne depuis septembre, avec de nombreux chiffres: 5 mois de préparation de la campagne, 16 blogs participatifs, 150 rédacteurs, 200 propositions ciblées… De quoi impressionner la galerie, mais aussi faire émerger des doutes quant à la convenance de ses attaques au Parti Socialiste qui « aime bien observer, présenter, alors que l’heure est à l’action; Au fond, pas à la forme. »
Le chef de liste s’est en effet distingué par sa propension à attaquer en soliloque ses opposants:Martin Malvy qui « comme son prédécesseur, n’a pas beaucoup fait en matière d ‘écologie dans la région »; Ségolène Royale qui « commence à peine à réaliser tout ce qu’il y a à faire »; La Droite aussi, bien sûr, car l’une des trois grandes raisons de voter Europe Ecologie est, avant même la réinvention de la Gauche et l’implémentation de mesures innovantes, « la sanction de la Droite ».
Le candidat Verts a tout de même offert un autre regard sur certains points cruciaux. Le gouffre stratégique entre les ambitions d’Airbus et la pénurie imminente de pétrole, par exemple, sans parler des nouveaux marchés étrangers qui relègueront l’entreprise française au rang de figurant sur la scène mondiale. Les arguments du leader écologiste en faveur de la réforme de la pensée concernant le transport routier et aérien étaient très pertinents et ont semblé, globalement, satisfaire les auditeurs.
Margaux Benn
