Caméras dans la ville: des débats… et après?

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Les caméras de surveillance… un sujet qui aura occupé la moitié des débats ce vendredi matin. Photo / CTILes caméras de surveillance… un sujet qui aura occupé la moitié des débats ce vendredi matin. Et pourtant, seules quelques décisions ont été prises lors du Conseil municipal.

 

« Il est nécessaire de prendre son temps » a déclaré Pierre Cohen lors de ces discussions. Le temps, le maire de Toulouse l’a bien pris pour juger de l’utilité et des conditions d’utilisation de la vidéosurveillance. Encore aujourd’hui, on assistait aux suites de la réflexion entamée le 24 juin dernier, pour une conclusion incertaine.

Dans un protocole respecté de bout en bout, les différents porte-paroles des groupes ont avancé leurs arguments. Pour la majorité, François Briançon ne « peut pas faire abstraction de l’exigence de tranquillité et de sécurité demandée, avec raison, par les Toulousains » et indique n’être « pas hostile » à une utilisation des caméras précédée d’un diagnostique précis. Les Verts, eux, s’opposent totalement à ce projet et réclame même la suppression des 17 caméras déjà installées pendant le mandat de Jean-Luc Moudenc «  le coût global de fonctionnement atteindrait les 3,3 millions d’euros », précise Antoine Maurice. Ce dernier et son groupe Toulouse pour Tous sont évidemment en faveur de cette assistance technologique « dans tous les endroits utiles de la ville ». Et s’étonne « de la disparition du comité éthique » qui était en place avant l’élection de Pierre Cohen.

Le président du Conseil avait finalement conclu tièdement « Toulouse est une ville originale qui doit vivre festive mais assurer la tranquillité de tous (…) Je ne peux pas dire assurément que les caméras seront en tous cas et en tous temps inefficaces dans le domaine de la sécurité. » Une porte entrouverte qui laisse supposer que la ville attendra peut-être une sommation de l’Etat de s’équiper. La loi LOPPSI 2 actuellement à l’étude, donnerait en effet ce pouvoir au gouvernement.

 

Walid Hamadi