Les élections de l’UMP31 à nouveau repoussées

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Logo UMP. Photo / CUMPDans un climat tendu, la fédération départementale de l’UMP s’est vue obligée de décaler ses élections internes à la mi-décembre. Les contestations de la liste d’électeur n’y est pas étrangère…


Ce samedi 20 novembre les quelques 6200 adhérents à l’UMP 31 étaient appelés à élire les dirigeants de leurs circonscriptions. Mais un problème de logistique empêche la tenu du scrutin dans les temps convenus. On se souvient des encartés fantômes qui auraient été domiciliés à l’adresse personnelle du précédent maire de Toulouse et d’autres cadres de l’UMP, selon la Dépêche du midi. Cette affaire a obligé la direction nationale à envoyer un médiateur chargé de la bonne tenue de ces élections en la personne de l’ancien parlementaire palois Jean Gougy. Elle a aussi contraint le parti à adopter la solution du vote électronique, « une sécurité de plus pour le bon déroulement du suffrage » selon Damien Meslot, secrétaire national chargé des fédérations. Ces machines n’ont toujours pas été reçues par les locaux, et l’organisation du vote a été reportée autour du 11 décembre.

C’est donc ce jour que la présidence de la fédération de Haute-Garonne aurait du changer de main ou non. Plus que jamais, la droite locale se divise et les électeurs se devront de choisir un camp. D’un côté, l’actuelle meneuse du mouvement à Toulouse, Christine de Veyrac, quelque peu esseulée depuis ses prises de positions contre ses anciens alliés. Ces derniers se sont unis sous la bannière « Unité-UMP31 » portée par Jean-Luc Moudenc, Dominique Baudis et Brigitte Barèges.

La présidente en fonction s’était tout d’abord brouillée en 2009 avec Dominique Baudis, puis son manque de soutien avait été critiqué par Mme Barèges et M.Moudenc lors des élections régionales. Tout n’est pas rose non plus de l’autre côté de la barrière érigée entre les deux clans. En septembre dernier, l’élue Chantal Dounot, alliée de la chef du parti dans le département, avait dénoncé des manipulations peu orthodoxes des listes d’adhérents à la majorité présidentielle.

 

Néanmoins, Christine de Veyrac veut montrer qu’elle sait maîtriser son tempérament quand il le faut. Interrogée par nos soins, elle tient à calmer toute polémique passée ou actuelle: « L’unité doit être conservée pour continuer les projets entrepris jusqu’alors. Il faut apaiser les débats et faire abstraction de nos différends qui profitent au Parti Socialiste. »a-t-elle déclaré. La présidente sortante en profite pour énoncer clairement ses ambitions: « Depuis deux ans, on a tout perdu au niveau local. Malgré cela, nos victoires aux sénatoriales et aux européennes nous confortent dans les projets que nous avons entrepris. Il faut aboutir au maillage des territoires de Haute-Garonne pour nous affirmer. »

De leur côté, les dirigeants de l’UMP au plus haut niveau, sont sereins. Par la voix de leur secrétaire national Damien Meslot, ils ne prennent « pas position et [font] confiance au comité des circonscriptions qui choisira son président. Soyons sûrs que l’unité affichée à l’échelle nationale sera la même en Haute-Garonne après ces élections ».

 

Walid Hamadi