Petites querelles partisanes lors du dernier conseil municipal de 2010

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A l’occasion de la présentation du budget de 2011, l’opposition en profite pour critiquer la longue mise en place du tramway toulousain, devenu le véritable violon d’Ingres de Jean-Luc Moudenc, président du groupe Toulouse pour tous. Au même moment, à la table de l’opposition, un nouveau groupe « Toulouse Métropole » fait son entrée.


Samedi dernier, le tramway quittait le quai après deux semaines de grève des conducteurs qui réclamaient une prime de salaire. Les conflits sociaux semblent terminés mais restent l’angle d’attaque privilégié par Jean Luc Moudenc. En effet, ce matin, il déplorait encore l’inauguration annulée du samedi 27 novembre et les contestations salariales qui ont suivies. En rapportant les propos d’un conducteur de tramway, il fait alors remarquer que « sous l’ancienne municipalité, le dialogue social était mieux ».


Ses critiques portent également sur la mauvaise prise en charge des transports par la mairie : « Il n’y a plus d’esprit d’entreprise, pas assez de délégation de service public pour les transports alors que c’est nécessaire. 90% des communes françaises délèguent ce service public au secteur privé! ». Il conclue sa harangue en pointant du doigt « la petitesse de la ligne G qui ne fait que 3,5 km de longueur » et ajoute que « ce petit tracé permettra à la municipalité de couper le ruban rouge en 2014, juste avant les élections municipales… ».

A ces attaques, François Briançon, adjoint au Maire en charge des sports et loisirs, répond avec calme: « Vous ne digérez pas le fait que Tisseo n’ait pas été privatisé ». « Nous n’avons pas la même vision du Service public » ajoute Pierre Cohen, député-maire de Toulouse.  Jean-Luc Moudenc tente de riposter mais le député-maire refuse de lui donner la parole.

 

L’entrée discrète de « Toulouse Métropole »

L’entrée discrète de « Toulouse Métropole » Jean Luc Moudenc attaque la municipalité mais c’est du coin de l’oeil qu’il observe René Bouscatel, ancien membre du groupe Toulouse pour tous, qui vient de fonder un nouveau groupe dans l’opposition: « Toulouse Métropole ». Les deux hommes ne se parlent pas et s’ignorent comme de véritables étrangers. Mais le reste des élus ne l’a pas vraiment remarqué, plus préoccupés par les dysfonctionnements des micros de l’assemblée, sujets à des larsens. Puis, entre deux grésillements, l’actuel président du Stade Toulousain prend la parole : « Cinq élus ont formé un nouveau groupe pour former une opposition constructive et de dialogue. Nous voulons aller au fond des délibérations et ne pas être de simples spectateurs. » déclare René Bouscatel.

Aucune réaction ne se fait sentir, il semblerait que la nouvelle ne soit pas un scoop parmi les élus mais plutôt une simple formalité qui pourrait toutefois affaiblir une opposition qui se divise…

 

Caroline Piquet