Vendredi après-midi et samedi matin, les barreaux du grand Sud ouest se sont réunis à Toulouse. Photo / CTIVendredi après-midi et samedi matin, les barreaux du grand Sud ouest se sont réunis à Toulouse. Une conférence où, tous les grands sujets qui animent la profession ont été abordés.
Sept Cours d’appel, trente-six barreaux, soit un quart des avocats du Sud Ouest ont participé à cette conférence. Le but, discuter des sujets qui intéressent notre région.
La réflexion s’est notamment orientée sur le regroupement des CARPA (Caisse des règlements pécuniaires des avocats), qui gèrent les fonds des avocats. L’échelle du barreau n’est plus pertinente aujourd’hui, et mérite d’être repensée.
Mais le principal sujet était la réforme de la garde à vue, qui sera débattu le 18 janvier à l’Assemblée nationale. L’objectif n’était pas tant de discuter sur le bien fondé de ce texte que « d’organiser sa mise en œuvre, une fois la réforme effective », nous explique Jean Henri Farné, Bâtonnier à Toulouse. En effet, une nouvelle organisation matérielle sera nécessaire, surtout pour les petits barreaux. Les avocats devront parfois se rendre à des centres de garde à vue éloignés pour assister leurs clients. A Toulouse ou Bordeaux, cela ne sera pas un problème car ce sont des barreaux importants. Par contre, pour les quinze avocats de la Creuse, cela sera plus difficile.
La prévention des difficultés des avocats, qui comme toutes entreprises peuvent faire l’objet d’une procédure collective, l’utilisation de la visioconférence au sein du barreau, ou encore la gouvernance de la profession étaient également à l’ordre du jour.
A la question, est ce que le but de cette conférence est aussi de faire contrepoids au barreau de Paris, Jean Henri Farné nous répond: « il est vrai que le barreau de Paris a un poids historique et économique important. Il a une tendance hégémonique. » Si le mot « contrepoids » est un peu fort pour lui, il veut rappeler « qu’il n’y a pas que Paris ».
Coralie Bombail
