Premier Conseil municipal dans la tourmente

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Conseil municipal de Toulouse. Photo / CMT Patrice NinLe premier Conseil municipal de l’année s’est réuni vendredi matin, dans une ambiance quelque peu tendue. La scission des élus de l’UMP en deux groupes, et les éternelles chamailleries entre Pierre Cohen et Jean Luc Moudenc ont animé les débats…


Dès les premiers mots, le ton est donné. Pierre Cohen se félicite d’avoir réussi, à contrario de ses prédécesseurs, à créer la Communauté urbaine de Toulouse. Jean Luc Moudenc, ancien maire de la ville et chef de file du groupe « Toulouse pour tous » ne pouvait pas rester sans réagir. « Je me suis heurté au refus des communes » se défend t-il, en précisant que ses prédécesseurs Dominique Baudis et Philippe Douste Blazy avaient déjà ouvert la voie vers la création de la Communauté urbaine. « Vous n’avez pas su construire le dialogue. Il va falloir assumer vos choix en tant que Maire de Toulouse » rétorque aussitôt Pierre Lacaze, membre du groupe communiste.

C’est dans ce contexte que démarrent les délibérations. Premier sujet à l’ordre du jour: l’élection des treize représentants supplémentaires suite à l’agrandissement de la Communauté urbaine. Insatisfait des résultats, Jean-Luc Moudenc annonce la démission de ses élus.

Les autres délibérations se sont déroulées relativement dans le calme. Parmi les sujets qui ont fait débat, le contrat passé entre la mairie et TLT, les critères de l’aide accordée aux personnes âgées pour l’amélioration de leurs logements, ou encore l’emprunt de la Société d’équipement de Toulouse Midi Pyrénées, cautionné par la mairie, pour acquérir des terrains de la cartoucherie.

Sur ce dernier point, Jean-Luc Lagleize, élu des Non inscrits, fait remarquer qu’il pouvait être dangereux pour la mairie de se porter caution d’un prêt à taux variable. « En tant que financier je n’aurais jamais conseillé ça à mes clients ».


Moudenc, seul contre tous…

En fin de séance, Jean-Luc Moudenc a présenté devant le Conseil son vœu de voir le quartier d’Arnaud Bernard équipé de caméras pour lutter contre la délinquance. Il insiste sur le fait qu’il relaie une demande citoyenne. C’est en effet l’association des commerçants du quartier qui a formulé cette requête. Pour autant, ce vœu n’a pas été voté par le Conseil. « La caméra n’est pas une réponse aux problèmes de la tranquillité » déclare Pierre Cohen. Il explique qu’il faut « réfléchir à une politique urbaine de logement et de rénovation, pour avoir une mixité des habitants et des commerçants ». Aucun groupe n’a voté favorablement à la proposition de l’ancien maire de Toulouse.

Pour Jean-Luc Moudenc, cela signifie qu’il n’y a pas de mesures concrètes en perspective sur le sujet.

Coralie Bombail