Dominique Baudis préférait « la république de Toulouse aux ors du pouvoir »

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L’ancien maire de Toulouse et défenseur des droits, Dominique Baudis, est décédé ce jeudi des suites d’un cancer généralisé. Ce lui qui « incarnait Toulouse » a toujours privilégié la ville rose aux propositions nationales.

 

C’est en mars 1983 que Dominique Baudis prend la suite de son père à la mairie de Toulouse. Maire pendant 18 ans avant de se retirer « alors qu’il aurait surement remporté une nouvelle fois la mairie », il était « l’incarnation du maire d’une grande ville », réagit Stéphane Baumont, politologue. L’auteur de « Dominique Baudis, un destin politique inachevé » se souvient de sa « grande capacité à faire vivre la démocratie de proximité », et souligne « ses nombreux refus de postes ministériels ». « Il a inventé une sorte de nouveau contrat social municipal et a refusé tous les portefeuilles ministériels qu’on lui a proposé », continu Stéphane Baumont. « Il a préféré la république de Toulouse aux ors du pouvoir », termine-t-il.

Parmi ces refus, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et proche de Dominique Baudis était là quand ce dernier a « refusé un poste ministériel en 1993 dans le gouvernement Balladur ». « Il a par la suite été candidat à la présidence de l’Assemblée Nationale juste pour protester contre la candidature de Philippe Seguin qui avait voté contre le Traité de Maastricht. Il savait qu’il ne serait pas élu, mais voulait porter les valeurs de l’Europe », se souvient l’actuel maire de Toulouse.

Guillaume Truilhé