Communauté Urbaine : Jean-Luc Moudenc veut travailler « dans l’harmonie et le respect de l’identité communale »

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Suite aux bons résultats de la droite dans les communes de l’agglomération Toulousaine, Jean-Luc Moudenc a convié des maires élus et des candidats UMP des villes autour de Toulouse pour évoquer la Communauté Urbaine. Un enjeu très important pour ces maires.

 

Si les militants de l’UMP et de ses alliés politiques sont en campagne depuis maintenant plusieurs mois pour convaincre les électeurs toulousains des qualités de leur chef de file, la présidence de la communauté urbaine n’a que trop peu souvent été abordée. Thème majeur de Pierre Cohen qui s’est battu pour la mise en place des Métropole (officiel le 1 janvier 2015), l’intercommunalité « ne doit pas être la négation des communes », assure Jean-Luc Moudenc. Entouré de Vincent Terrail-Noves, tout juste élu maire de Balma, Grégoire Carneiro, réélu maire de Castelginest, de Bernard Soléra réélu maire de Quint-Fonsegrives ou encore de Damien Laborde, candidat à Colomiers, l’ancien maire de Toulouse a évoqué son ambition de « travailler ensemble, dans l’harmonie et le respect de l’identité communale ».

« J’ai le sentiment que ce qui a fait basculer Balma vient de la Métropole, et c’est l’urbanisation », analyse Vincent Terrail-Noves, qui a mis fin dès le premier tour au règne d’Alain Fillola. « Il fallait freiner cette urbanisation qui a été plus rapide que l’évolution de nos infrastructures », explique le conseiller régional qui souhaite que « la Métropole soit plus respectueuse des communes ». Même constat à Quint-Fonsegrives où Bernard Soléra entame son 6ème mandat. « J’ai été réélu car j’ai réussi à conserver un certain cadre de vie à mes administrés, si Jean-Luc Moudenc est élu, il reviendra sur le schéma de cohérence territoriale (SCOT) qu’il a toujours refusé de voter ». Une révision qui permettra de maitriser l’urbanisation « trop rapide » des communes de l’agglomération toulousaine.

 

Des maux, mais des solutions floues

Le constat est donc posé, « les citoyens de l’agglomération ne veulent pas d’une densité excessive », résume Jean-Luc Moudenc. « J’ai 10 000 habitants à Castelginest et on m’en promet 50 000 à l’horizon 2030. C’est trop rapide, les équipements n’ont pas le temps de suivre », s’inquiète Grégoire Carneiro, réélu maire de Castelginest. D’accords sur le danger, les maires n’ont cependant pas la solution miracle pour digérer plus efficacement l’augmentation démographique de la Métropole. « Ce qui va changer si je suis élu maire de Toulouse, c’est le fonctionnement technocratique de la Communauté Urbaine. Il faudra urbaniser avec nuance et en accord avec les maires. Aujourd’hui, les arbitrages sont font par le Parti Socialiste au sein de la Communauté Urbaine, de notre côté, nous instaurerons des arbitrages avec chaque commune », termine Jean-Luc Moudenc.

 

Guillaume Truilhé