Jean-Christophe Sellin : « si Pierre Cohen veut aller chercher les électeurs du Front de Gauche, qu’il se débrouille »

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Au lendemain de l’officialisation de l’accord entre les Verts et Pierre Cohen, le Maire sortant a annoncé ce matin à Jean-Christophe Sellin qu’il n’accepterait pas la fusion technique demandée par ce dernier. La tête de liste de « A Toulouse place au peuple – Front de Gauche » ne donnera pas de consigne de vote pour le second tour.

 

« La démocratie et les électeurs n’étant pas respectés, nous ne donnerons pas de consignes de vote », a expliqué Jean-Christophe Sellin mardi matin. Un peu plus d’une heure après avoir « rencontré Pierre Cohen et François Briançon », la tête de liste « A Toulouse place au peuple – Front de Gauche » a en effet regretté la décision du Maire sortant de ne pas accepter « la fusion technique » proposée dès dimanche soir par Jean-Christophe Sellin. « Nous avons recueilli 5,1% des suffrages, soit 12% des voix de gauche, nous avons donc demandé un groupe représentatif au Conseil municipal sans pour autant demander des adjoints à la mairie ou des vice-présidence à la Communauté urbaine », indique l’ancien Conseiller municipal qui voulait en quelque sorte créer un groupe d’opposition au sein de la majorité.

Au lendemain de l’officialisation de la fusion entre la liste des Verts et celle de Pierre Cohen, l’édile a jusqu’à la fin de la semaine pour « se bouger et aller chercher l’électorat déçu », commente Jean-Christophe Sellin. « La gauche n’est pas majoritaire sans nous à Toulouse et s’il veut aller chercher les électeurs du Front de Gauche, qu’il se débrouille », lance la tête de liste qui regrette que Pierre Cohen soit « aveugle vis-à-vis de la politique du gouvernement et sourd par rapport à la réalité électorale ». Une situation qui renvoie Myriam Martin, numéro 2 de la liste, six ans en arrière.

 

« C’est bis repetita »

En 2008, Pierre Cohen se présentait au premier tour avec une liste de rassemblement de la gauche et avait refusé toute fusion entre les deux tours avec la liste de gauche alternative menée par François Simon et du NPA avec à sa tête Myriam Martin. « À l’époque, nous avions quand même appelé à voter contre la droite », se souvient l’ancienne tête de liste qui souhaitée « rompre avec 37 ans de droite ». « Cette année, c’est différent. Suite à la claque qu’a reçu le PS au niveau national, il faut que la gauche soit rassemblée pour battre la droite » analyse Myriam Martin qui met la responsabilité d’une hypothétique défaite de la gauche sur les épaules de Pierre Cohen.

 

Guillaume Truilhé