BHNS Lardenne : « la réunion au Zénith a tourné en rond »

492

La guerre continue entre l’agglomération de Toulouse et le petit quartier de Lardenne. Une réunion de grande ampleur s’est déroulé ce mardi au Zénith afin d’éclaircir auprès des riverains les spécificités du projet de BHNS (bus à haut niveau de service) entre Plaisance et Matabiau. Pour Yannick Cazaux, président de l’association des commerçants et garagiste dans le quartier, le bilan de cette entrevue n’est absolument pas satisfaisant.

 

Ce ne sont pas moins de 1350 personnes qui ont fait le déplacement au Zénith mardi soir dernier. Certains pour protester, d’autres pour montrer leur contentement et quelque uns pour simplement découvrir la nature du projet. « L’objectif principal de cette réunion devait être une présentation globale et précise du plan adoptée par l’agglomération de Toulouse pour mettre en place le BHNS Ouest, mais aucune information n’a été donnée » s’indigne Yannick Cazaux. « Les quelques retours que j’ai eu provenant des personnes qui sont venus pour découvrir le projet ont reflété leur incompréhension ».

Les problèmes inhérents à la mise en place de cette ligne n’ont pas été réellement abordés par Pierre Cohen. « Il y a eu des questions de posées, mais elles sont restées sans réponses. On a tourné en rond pendant 2h30 ». Est-ce qu’il y aura des parkings sur le bout de la ligne pour que les usagers puissent se garer ? Comment remplira-t-on les bus ? Beaucoup d’interrogations que même le Maire de Toulouse ne semble pas avoir totalement élucidé.

A la toute fin de la réunion, Yannick Cazaux a pris la parole. « J’ai souhaité brancher ma clé USB sur l’ordinateur de Pierre Cohen. Nous avions préparé un petit film de 4 minutes expliquant les raisons pour lesquelles nous pensons que ce projet ne fonctionnera pas. Il a strictement refusé » (vidéo de l’article). Le projet n’a pourtant pas que des détracteurs. Les pro-bus ont aussi fait le déplacement, accueillant notamment avec aplomb l’idée d’une voirie neuve, d’une signalétique plus claire et d’une sécurité renforcée.

 

Article de Rémi Beaufils