Midi-Pyrénées et l’Agefiph main dans la main

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L’Agefiph et la région Midi-Pyrénées ont resigné une convention de trois ans en faveur de l’emploi des personnes handicapées. Photo / CTI

Alors que les entreprise de Midi-Pyrénées connaissent une certaine prospérité, la situation est toujours compliquée pour les travailleurs handicapés. L’Agefiph et la région ont signé hier une nouvelle convention pour favoriser l’accès à l’emploi des personnes handicapées.


A la fin 2010, Midi-Pyrénées comptait 15 236 demandeurs d’emploi reconnus travailleurs handicapés. 74% d’entre eux ont un niveau scolaire inférieur au CAP (54% pour l’ensemble des demandeurs d’emploi) et 51% sont chômeurs depuis plus d’un an (37% pour l’ensemble). La formation étant l’une des clef de l’emploi, la région et l’Agefiph ont signé en 2007 une première convention de partenariat pour trois ans.

Le bilan de cette première convention a été si positif qu’il a été décidé de la reconduire. En 2010, 1729 personnes handicapées ont eu accès à une formation, plaçant Midi-Pyrénées dans le Top 4 des régions françaises. La nouvelle convention aura pour but d’aller encore plus loin. Si les enfants sont plutôt nombreux à être scolarisés dans des écoles normales, le chiffre baisse à l’entrée au collège et dégringole carrément quand les élèves arrivent au lycée, sans même mentionner le passage aux études supérieures. « Or pour être à l’aise au travail avec des collègues en situation de handicap, il faut avoir été en cours avec des camarades handicapés », souligne Pierre Blanc, directeur général de l’Agefiph. L’axe de la formation sera le plus poussé, notamment sur les formations directement qualifiantes, que ce soit en apprentissage ou en formation continue.

L’autre point abordé concerne les entreprises soumises aux quotas de travailleurs handicapés, notamment celles passant de 19 (pas de quotas) à 20 salariés (premier palier). Le nombre de celles ne respectant pas la règle ou versant une contribution à l’Agefiph a baissé, l’objectif est de poursuivre dans cette voie.

Enfin, la région poursuit ses efforts dans la vie de tous les jours. Un fond permet de financer du matériel sportif adapté. Les TER (Trains Express Régionaux) sont remplacés petit à petit par des rames accessibles en fauteuil, de même que les autobus. La culture n’est pas en reste : la région a financé 14 emplois associatifs ainsi que les festivals qui mènent des actions pour les personnes à mobilité réduite.

 

Alice Bru