Crise : « Les soldes sont indispensables pour les filles »

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Le soleil était au rendez-vous, hier, pour le premier jour des soldes. Un beau temps et des petits prix qui ont remporté un franc succès auprès des clients, pour le plus grand bonheur des commerçants. Pour ces derniers, la possible suppression des « soldes flottants » ne semble pas noircir le tableau.

 

« Ce premier jour ne s’est pas trop mal passé. Les gens n’attendaient que ça » raconte, satisfaite, Marie, salariée de l’enseigne CASA. En effet, ce mercredi marquait le top départ des soldes dans les boutiques toulousaines qui espèrent beaucoup de cette période qui suit « une saison difficile ». «Le temps et la crise ont joué sur les résultats. On a eu du mal à faire les chiffres et énormément de retard a été pris » affirme-t-elle. Les stocks étant chargés dans les magasins de l’enseigne, la jeune femme explique que les prix attractifs ont permis de ramener du monde dès le premier jour. « Les clients se dirigent généralement vers les vêtements en premier. Dans le domaine de la décoration, ils n’arrivent qu’après » explique-t-elle.

James, du Dressing des filles, ne semble pas inquiet pour la suite des évènements. « Les soldes sont indispensables pour les filles. Jeudi ça va diminuer. Mais dès vendredi ce sera reparti et samedi sera notre plus grosse journée » nous indique-t-il.

 

La suppression des « soldes flottants » sans grande incidence

Au niveau parlementaire est discutée la suppression des deux semaines des « soldes flottants » instaurées par la loi de 2008 sur la modernisation de l’économie. Une suppression qui ne semble pas vraiment gêner les commerçants de Toulouse. « Avec les ventes privées, où l’on cible et  informe personnellement le client, ça ne change rien du tout » affirme James. « Comme beaucoup de magasins, nous avons d’énormes stocks. Il faut bien trouver un moyen de les liquider ».

Ce projet, s’il aboutit, compenserait cette perte par l’allongement de deux semaines supplémentaires de la période des soldes, passant de 5 à 6 semaines deux fois par an.

 

Article d’Emilie Coste