Emploi à Toulouse: les jeunes doivent s’armer de patience et de diplômes

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De gauche à droite Jean-Philippe Grouthier, directeur régional de l’INSEE et Thierry Guillaume, chargé d’étude. Photo / CTI

Les contrats à temps partiel sont de plus en plus répandus chez les jeunes, notemment en Midi-Pyrénées. C’est le constat de l’INSEE qui a publié un rapport établissant le lien entre les Formes particulières d’emplois (FPE) et les jeunes de 15 à 29 ans.

 

Les 500 000 jeunes Midi-Pyrénéens sont davantage étudiants qu’employés, c’est le premier constat du rapport de l’antenne toulousaine de l’INSEE. L’institut constate également que la tranche d’âge étudiée chez les jeunes a évolué, allant maintenant jusqu’à 29 ans. « Cela s’explique par le fait que ceux-ci poursuivent leurs études pendant plus longtemps » explique Thierry Guillaume, chargé d’études à Toulouse.

Parmi ces jeunes qui travaillent, étudiants et autres, 40% des Hommes sont en FPE contre 50% chez les femmes. Les formes particulières d’emploi regroupent les apprentis, les CDD à temps complet ou partiel, les contrats en intérim, les emplois aidés, les CDI à temps partiel et les stages en entreprise.

Parmi ces formes d’emploi, les contrats à temps partiel sont très importants, surtout chez les femmes. Thierry Guillaume explique pourtant que « ces FPE ne riment pas nécessairement avec précarité », mais que 43% des employés à temps partiel aimeraient travailler plus.

Le constat le plus inquiétant de cette étude rapporte que 22 000 de ces jeunes « ne se déclarent même pas chômeurs,sûrement trop découragés par la concurrence avec des jeunes très diplômés ». En effet, le rapport démontre que posséder un diplôme reste un facteur déterminant dans l’obtention d’un CDI à temps complet. Seul 40% des jeunes qui ne sont pas diplômés trouvent un contrat de ce type contre 70% pour ceux qui ont un diplôme supérieur au bac.

 

Des comparaisons difficiles

Jean-Philippe Grouthier, directeur régional de l’INSEE rapporte la difficulté de comparer ces conclusions à celles d’études précédentes. « D’abord, cette étude est basée sur le recensement de 2007, mais les critères d’études ont aussi évolué. Avant, un étudiant qui travaillait pendant ses études ne rentrait pas en compte dans le panel. Enfin, la tranche d’âge étudiée est plus importante. »

« Bien qu’il soit difficile de mesurer l’augmentation de la précarité chez les jeunes par rapport à un rapport précédent, le simple fait que la tranche d’âge étudiée ait augmenté prouve qu’il est plus difficile aujourd’hui de rentrer dans la vie active. Mais Toulouse, avec ses jeunes plus diplômés reste une zone d’emploi très importante » conclut Thierry Guillaume.

Anthony Vandaele