Fleur Pellerin honore le pôle Aerospace Valley de Toulouse

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Hier après-midi, la ministre déléguée en charge des PME, de l’innovation et de l’économie numérique était l’invitée du pôle toulousain à l’occasion de son assemblée générale. Elle a remis le prestigieux trophée Object’s World à la structure aérospatiale. Dans le cadre d’une nouvelle classification demandée par le gouvernement, l’Aerospace Valley vient en effet d’être classé « pôle très performant ». Autrement dit, celui-ci intègre le haut du paquet.

 

A l’heure où la compétitivité et l’économie locale sont mises en branle, le secteur aéronautique est décidément bien celui qui sauve les meubles. L’Aerospace Valley, stimulé par un investissement massif de 750 millions d’euros, fait désormais partie des plus grands. Ce regroupement d’entreprises, d’organismes de recherche et d’établissements d’enseignement supérieur est d’ailleurs numéro un mondial sur l’aéronautique civile. « Il est l’un des sites industriels qui illustrent au mieux le redressement productif dont la France a besoin et que nous voulons impulser » loue Fleur Pellerin, qui souligne son « succès » et son « dynamisme ». En présence de Pierre Cohen, de Martin Malvy et d’Henri-Michel Comet, la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Innovation et de l’Economie numérique, a couvert sa directrice Agnès Paillard de ses mots les plus fleuris. Le complexe de la Cité de l’Espace a même été décrit comme le « fleuron des pôles de compétitivité ».

 

Les bonnes volontés de la ministre

La collaboratrice d’Arnaud Montebourg veut inscrire le « redressement productif » dans une efficience concrète. Priorité est donnée à l’innovation, qui selon elle est « source de chiffre d’affaire et d’emploi ». « Le Crédit Impôt Recherche est toujours d’actualité, « c’est quelque chose que nous voulons étendre notamment aux dépenses de préindustrialisation. Il doit remédier aux défaillances notables du crédit bancaire » a-t-elle annoncé. La Banque Publique d’Investissement (BPI), projet gouvernemental phare, est selon la ministre déléguée un autre moyen de soutenir la capacité novatrice des entreprises. Egalement, de répondre au problème de la multiplicité des interlocuteurs en matière d’aide financière. « La BPI sera en quelque sorte un guichet unique » ajoute-t-elle. En revanche, sur le soutien aux pôles de compétitivité les plus mal en point, Fleur Pellerin a moins convaincu. « Cela fera l’objet de discussions avec les collectivités locales » a-t-elle expliqué. Quoi qu’il en soit, l’Aerospace Valley semble conserver le soutien et la confiance du gouvernement. Ce qui n’est pas visiblement pas le cas de tous les centres de recherche toulousains…

 

Christophe Guerra