Soldes : Bilan mitigé pour les commerçants toulousains

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Bilan plutôt positif pour cette fin de soldes estivales. A Toulouse, les grosses enseignes résisteraient cependant mieux que les enseignes locales.

 

Aujourd’hui se clôturent les soldes d’été dont le coup d’envoi était donné le 27 juin. L’heure est donc au bilan de ces démarques post-rentrée.

Pour le magasin d’équipements et de vêtements North Face par exemple, situé rue des Tourneurs à Toulouse, le bilan est sans aucun doute « positif ». Ouvert l’an dernier, l’établissement qui fait partie d’un grand groupe américain, compte à présent sur une clientèle fidèle qui se serait « ruée dès la première semaine » comme le confie sa gérante. A l’inverse de certains commerces plus mitigés à ce sujet, le mois de juin aurait ainsi « démarré très fort de suite » toujours selon sa gérante.

« Notre bilan est meilleur que celui de l’an dernier et nous avons atteint les chiffres espérés. La crise économique, on ne peut pas dire qu’on l’ai ressentie » observe également Cédric, vendeur chez American Apparel, grande marque de prêt-à-porter internationale.

 

« Que ce soit pendant les soldes ou en général, la demande est moindre »

Mais étonnement en juillet-août, ce ne sont pas les articles d’été qui se sont le mieux vendus. Ceux de l’automne-hiver auraient définitivement eu la côte. Un constat que fait également Chen, vendeuse depuis 2 ans chez Elladore, une boutique locale. Située Rue Saint-Rome, celle-ci propose essentiellement du prêt-à-porter à petits prix. Ainsi Chen regrette par exemple que les débardeurs et les robes, articles pourtant fort emblématiques de l’été, ne se seraient « pas du tout vendus » cette année. « Les gens achètent surtout des blousons, des jeans, des affaires d’hiver » poursuit-elle. Et bien qu’elle souligne une forte affluence de touristes européens en juillet, le bilan est tout autre que chez North Face…

« Tous les mois de l’année dernière ont été meilleurs que cette année. Que ce soit pendant les soldes ou en général, la demande est moindre » observe la vendeuse. Et selon elle une seule explication, les fins de mois difficiles de la clientèle.

A l’image de ce bilan 2012, pour les derniers flâneurs de la rue Alsace-Lorraine, le grand écart est le même. Alors que certains se sont « lâchés » en affichant fièrement « près de 200 euros d’achats », d’autres se sont uniquement concentrés sur « le nécessaire pour la rentrée scolaire » et d’autres enfin auront tout simplement passé leur tour… « Les vacances ou les soldes il faut parfois choisir » conclut un passant.

 

Céline Roudière