cdr
Malgré le fait que les frontières étaient fermées, les ventes de tabac ont augmenté de 50 % entre le 11 et le 31 mai en Andorre.
C’est un étrange constat qu’a fait la Société nationale d’exploitation industrielle des tabacs et allumettes (Seita). Entre le 11 mai, date de la première phase du déconfinement, et le 31 mai, veille de la réouverture des frontières entre l’Andorre et la France, les ventes de tabac ont augmenté de 50 % par rapport au mois d’avril.
Selon le porte-parole de la Seita, les contrôles à la frontière ont été faibles et les mesures ont été assouplies pour les travailleurs frontaliers, indique la dépêche.
La Seita, second acteur du marché français du tabac, explique aussi ce phénomène par “l’attractivité des prix pratiqués sur le territoire andorran, où le poids de la fiscalité sur les produits du tabac est pratiquement trois fois inférieur à celui de la France”, indique L’Indépendant. En effet, un paquet de cigarettes coûte 3,75 € en moyenne en Andorre contre 9,70 € en France, soit 2,5 moins cher.
Alors qu’elles avaient fortement augmenté les deux premiers mois de confinement enregistrant même une hausse de 23,7 % dans le réseau des buralistes français, les ventes de tabac ont chuté en mai avec le déconfinement. La Seita rappelle à L’Indépendant que cette “évasion commerciale” autour du tabac représente un déficit pour le fisc français de 5 milliards d’euros par an et entraîne la fermeture de “près de 500 buralistes chaque année”.
Lisa Hervé
