A Toulouse, Gérard Longuet renouvelle les contrats des satellites espions

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Gérard Longuet lors de sa visite d’Astrium. Photo / CTI PASpatial et défense font toujours bon ménage. C’est ce qu’a rappelé, hier, Gérard Longuet. Le ministre de la défense, après une visite d’Astrium et de Thalès, a renouvelé le contrat de fabrication des satellites Helios-2. Quelques 204 millions d’euros sur 6 ans pour EADS-Astrium, à Toulouse.

 

« Je garantis la construction de deux satellites. Pour le troisième, j’ai besoin de la coopération de partenaires en difficulté. » Le ministre de la défense, Gérard Longuet, en déplacement à Toulouse, a tout de même assuré 204 millions sur 6 ans pour Eads-Astrium.

Les trois sites fabriquent des satellites d’observation, de télécommunication et d’information. « Nous avons lancé ce matin le système Ceres. Il permet la surveillance par renseignement électromagnétique » assure le ministre. Le prolongement d’Helios-2 permet de réaffirmer l’engagement de la France dans le programme de défense européen Musis. « En tout, c’est un budget de 630 millions d’euros par an en Midi-Pyrénées » précise Gérard Longuet.

 

Inspection des satellites

Gérard Longuet a visité, hier, les sites de Thalès et d’Astrium en compagnie du préfet, Henri-Michel Comet, du directeur général d’Astrium, François Auque et de Gérard Berger, directeur du site Interspace Astrium. A Toulouse, 36 000 personnes travaillent sur les satellites.

Le ministre a également vu Gaïa, un satellite d’observation de la terre qui permettra de cartographier l’espace en 3D pour l’Agence Spatiale Européenne. « Eads représente 25% du marché mondial des satellites. Chaque pièce est unique car même si nous proposons un produit industriel standard, nous le personnalisons ensuite pour le client » explique Gérard Berger. Chaque satellite a une durée de vie de 15 ans. Les deux satellites d’observation de Helios-2 seront mis en service en 2017.

 

A Francazal, civil et militaire se rejoignent

Après avoir passé en revue les satellites militaires ou civils, Gérard Longuet rend « hommage à Eads et à l’histoire du spatial à Toulouse ». François Auque lui remet une photo de Paris prise par un satellite d’Eads. Quelques remerciements plus tard, le ministre rencontre les entrepreneurs de la chambre du commerce et de l’industrie.

Il est reparti sans oublier la question qui passionne les Toulousains, Francazal. Pour sa réhabilitation par le studio de cinéma Raleigh, Gérard Longuet reste prudent. « Nous négocions en ce moment la vente du terrain à un prix raisonnable. Personne ne veut perdre d’argent. »

 

Pauline Amiel