Emploi : la métallurgie, une filière d’avenir en Midi-Pyrénées ?

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Martin Malvy entouré de Jean Luminet (gauche) et du préfet (droite) fait un premier bilan du Grenelle de l’Emploi industriel métallurgie. Photo / CTI

Depuis septembre dernier, Jean Luminet, président de l’Union industrielle pour les métiers de la métallurgie a lancé un Grenelle afin de favoriser l’emploi dans ce secteur. 6 mois après, un premier bilan peut être dressé.

 

« Il y a un paradoxe en Midi-Pyrénées, le taux de chômage est très élevé alors que nos offres d’emplois sont deux fois supérieures à la moyenne nationale » constate Henri-Michel Comet, préfet de région. Une divergence manifeste entre l’offre et la demande, que Jean Luminet, président de l’UIMM a tenté de solutionner avec le « Grenelle de l’emploi industriel métallurgique en Midi-Pyrénées ». « Depuis septembre, on sonde les entreprises de la région pour quantifier leurs besoins à court et moyen terme » explique-t-il. Résultat de l’enquête, il y aurait près de « 9000 emplois à pouvoir d’ici deux ans » dans le secteur de la métallurgie. Afin que chaque offre trouve preneur, les partenaires du Grenelle mettent en avant plusieurs solutions.

En amont, l’effort doit être porté sur la valorisation des formations techniques, professionnelles ou en alternance qui mènent aux métiers de la métallurgie. Des filières qui souffrent encore d’un déficit d’image, et qui « ne sont pas les plus recherchés » souligne Martin Malvy, président de région.

Concrètement, des évènements comme la Nuit de l’orientation, le 15 mars prochain, la Semaine de l’industrie, du 19 au 25 mars, ou encore ALT SUP (semaine de l’alternance dans le supérieur), du 26 au 31 mars, sont organisés pour redorer le blason du secteur.

En aval, une initiative a été imaginée afin de trouver les profils intéressants parmi des demandeurs d’emplois par forcément qualifiés. C’est la méthode du « recrutement par simulation ». Elle consiste à repérer les facultés des candidats aux postes proposés par des entreprises, et d’étendre ainsi leurs recherches. Les personnes retenues suivent ensuite une formation dispensée par une AFPI (Association de formation professionnelle de l’industrie), pôle emploi ou par l’entreprise elle-même. Cette méthode testée à Lavelanet (09) a permis l’embauche de 15 personnes en contrat de professionnalisation CDI. Aujourd’hui, le recrutement par simulation « s’est généralisé dans toute la région, avec plus de 200 actions déjà menées. L’idée devrait faire école » se réjouit le préfet.

 

Coralie Bombail