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Une enquête de Santé publique France montre que 1/5e des fumeurs d’Occitane achètent leur tabac à l’étranger. Un chiffre au dessus de la moyenne nationale, dû à la proximité avec l’Espagne et l’Andorre, mais également aux ventes illicites.
Une récente étude réalisée par Santé publique France montre que le tabac reste en grande majorité acheté dans les bureaux de tabac. Publiée ce mardi 16 juillet, elle révèle qu’un 2018, ce sont 19% des fumeurs d’Occitanie qui ont annoncé avoir effectué leurs achats de tabac à l’étranger. Un chiffre à nuancer toutefois puisque ce ne sont qu’une infime partie des fumeurs qui ont été questionnés, et la requête ne concernait que le dernier achat.
À l’échelle nationale, ce pourcentage est revu à la baisse, avec 16,4%. Près de 3% de moins que les occitans, proximité avec l’Espagne et l’Andorre oblige. Un pourcentage qui varie énormément à l’échelle régionale. Par exemple les Hauts-de-France et le Grand-Est flirtent avec les 50%.
Les ventes à la sauvette et les achats sur internet, souvent décriés par les buralistes qui y voient là un gros manque à gagner, font pâle figure dans les réponses recueillies par Santé publique France. Ces achats font presque figure de fantôme dans le classement, avec respectivement 0,4% et 0,1%.
Le paquet à 10 euros en novembre 2020
Toutefois, selon une étude réalisée par un fabricant de tabac et rapportée par la dépêche du Midi, Toulouse serait la deuxième ville de France où les paquets seraient le plus vendus en dehors des bureaux de tabac. L’Occitanie est très bien représentée dans le classement, puisque la première place revient à une autre ville de la région : Perpignan. En effet, 55,5% des paquets de cigarettes vendus dans la Ville rose le seraient hors du circuit officiel légal.
Des chiffres impressionnants qui pourraient, hélas, au grand dam des commerçants, être revus à la hausse dans les prochaines années. Le gouvernement français s’étant fixé comme objectif de faire passer le prix minimum des paquets de cigarettes à 10 euros d’ici novembre 2020. Une mesure que les buralistes voient d’un mauvais œil.
Pour eux, il faudrait une harmonisation des prix à l’échelle européenne. À titre d’exemple, un paquet de 20 Marlboro en France est vendu à 7,42 € depuis le 1er mars 2019, pour le paquet le moins cher. De l’autre côté des Pyrénées, ce même paquet se négocie 4,52 € en Espagne, et encore moins cher dans la principauté andorrane.
Raphaël Crabos
