Toulouse. L’encadrement du prix des loyers à l’étude

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L'encadrement du prix des loyers à l'étude
L’encadrement du prix des loyers à l’étude
Photo : Toulouse Infos

Un groupe de réflexion va être mis en place le 15 juillet afin d’étudier un possible encadrement des loyers de la Ville. Une mesure déjà opérationnelle à Paris et qui fait grincer des dents les professionnels de l’immobilier.

En vigueur dans la capitale depuis le 1er juillet 2019, l’encadrement des loyers pourrait bientôt se faire également sur Toulouse. Une réflexion lancée par la mairie va avoir lieu cet été pour l’instauration ou non d’une mesure similaire.

L’observatoire des loyers de Toulouse a montré qu’en 2018, les loyers ont augmenté de 2 % en moyenne, envoyant une alerte au maire de la Ville, même si Jean-Luc Moudenc reste réservé sur une telle mesure.  Pour le premier édile de la Ville rose, cela pourrait potentiellement faire fuir les investisseurs.

Réflexions le 15 juillet

Un groupe de réflexion se réunira le 15 juillet prochain. Celui-ci rassemblera les acteurs majeurs du marché toulousain. Seront donc présents la chambre des propriétaires, les représentants des différentes agences immobilières, la chambre des notaires, des promoteurs immobiliers, la caisse des allocations familiales et des associations de défense des locataires.

Un groupe de réflexion qui sera conjointement animé par Karine Traval-Michelet, maire PS de Colomiers, et Franck Biasotto, conseiller municipal LREM et président de Toulouse Habitat.

De son côté, l’association du Droit au logement (DAL), défenseur acharné de l’encadrement des loyers, n’a pas été conviée aux discutions. Pour son président, François Piquemal, la mesure est à appliquer également aux villes périphériques. La crainte pèse sur le report de la hausse des prix sur les villes alentours, rapporte la dépêche du midi.

Une possible mesure qui ne fait pas que des heureux, dont fait partie la branche de Haute Garonne de l’union des propriétaires immobiliers (UNPI 31). L’UNPI a d’ailleurs attaqué devant le Conseil d’Etat les mesures prises sur l’encadrement des loyers à Paris.

En terme de taille, Toulouse est la 4e plus grande ville française. Mais du côté de l’immobilier, les prix y sont moins élevés qu’à Bordeaux (5e) ou Montpellier (14e) par exemple. Le mètre carré à Toulouse coûte en moyenne 11,6 € par mois, contre 13,1 € à Bordeaux ou 12,6 € à Montpellier.

Du côté de la capitale

Entré en vigueur au 1er juillet dernier, l’encadrement des loyers parisiens interdit les bailleurs à faire payer un loyer supérieur de 20 % à un loyer référentiel, calculé par l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne.

Le prix s’exprime en mètre carré et tient compte du quartier dans lequel se trouve le logement, de la date de construction de l’habitation, de la taille de l’appartement, et s’il est meublé ou non.

 

Raphaël Crabos