L’aéroport Toulouse-Blagnac plane au dessus de la « morosité ambiante »

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Jean Michel Vernhes dresse le bilan 2011 de l’aéroport Toulouse-Blagnac. Photo / CTI

Jeudi dernier, l’aéroport Toulouse-Blagnac a dressé le bilan de son activité en 2011 et présenté les perspectives pour la nouvelle année. Le transport aérien semble épargné par les effets de la crise.


L’aéroport Toulouse-Blagnac a connu une forte augmentation de son trafic en 2011, avec 7 millions de passagers. Le chiffre d’affaire suit cette évolution en atteignant les 105,2 millions d’euros (+8,2% par rapport à 2011). Comment expliquer cet essor dans un contexte économique difficile ? Pour Jean Michel Vernhes, président du directoire, les facteurs sont multiples. « Tout d’abord l’année 2010 a été particulièrement rude pour le transport aérien » remarque t-il, ce qui explique ces hausses significatives. Mais il ne faut pas négliger l’impact « des offres supplémentaires, avec l’arrivée de nouvelles compagnies comme Vueling » précise t-il. Un bilan positif, qui contraste avec la « morosité ambiante ». Et 2012 s’annonce d’ores et déjà prospère.

 

Les perspectives  pour 2012

Au programme de la nouvelle année, Air France devrait desservir 16 destinations supplémentaires (aux 12 existantes aujourd’hui) en Europe et dans le bassin méditerranéen. Easy Jet compte également étendre son marché, avec 6 nouvelles villes françaises et européennes, qui viendront s’ajouter à son actif (11 destinations). Le nombre de passagers devrait donc passer la barre des 8 millions en 2013, ce qui implique quelques aménagements.

Les investissements vont donc passer de 18 millions en 2011 à 22 millions en 2012. Ils seront consacrés « à l’équipement du hall D, à l’aménagement des nouvelles bases Air France et Easy Jet, et au renouvellement des équipements vieillissants » explique Jean Michel Vernhes.

Quelques changements sont prévus comme la réorganisation complète des halls, afin de désengorger le hall B.

Un point reste en suspend, la question de l’ouverture du capital.  Aujourd’hui majoritairement détenu par l’Etat, il devait s’ouvrir aux actionnaires privés. Reporté à la fin de l’année 2013, « tout dépendra de la nouvelle majorité présidentielle », sachant que la gauche s’était montrée réticente sur la question.

 

Coralie Bombail